Le 6 avril 1994, la mort du président rwandais Habyarimana signe le déclenchement du génocide. Alors que les organisations internationales quittent le pays, le CICR choisit de rester. A son équipe de volontaires s’intègre une poignée de Médecins sans frontières. Philippe Gaillard, chef de la délégation à Kigali a accepté, 20 ans après, de livrer pour la première fois son souvenir.

Vingt années sans parler

Philippe Gaillard ne s’est jamais totalement remis de cette expérience. Les opérations du CICR permirent, comme il le dit lui-même, de sauver quelque 80 000 personnes. Au milieu de ses vignes, voici son récit ainsi que les témoignages de ses proches, sa femme Maria-Teresa, ses enfants, Isabelle et Benjamin, son collègue du CICR, Edmond Corthésy et son associé vigneron et ami, Didier Joris.