La deuxième tentative d’évacuation des civils de Marioupol a, après celle d’hier, à nouveau échoué. Le CICR appelle les parties à revoir et à convenir précisément des modalités de mise en oeuvre du plan d’évacuation.

Genève (CICR) – Au milieu de scènes de dévastation et de souffrances à Marioupol, une deuxième tentative pour évacuer quelque 200 000 personnes hors de la ville n’a pu aboutir. Les échecs d’hier et d’aujourd’hui soulignent l’absence d’un accord détaillé et fonctionnel entre les parties au conflit.

Le CICR n’est pas et ne peut en aucun cas être le garant d’un accord de cessez-le-feu entre les parties ou de sa mise en œuvre. En tant qu’intermédiaire humanitaire neutre et impartial, le CICR a facilité le dialogue entre les parties sur le passage en toute sécurité des civils.

Pour que celui-ci s’ouvre enfin, il est impératif que les parties s’entendent non seulement sur le principe mais aussi sur les détails et les paramètres de l’opération. En particulier:

  • L’heure précise, les lieux, les itinéraires d’évacuation et d’autres détails logistiques
  • Les personnes susceptibles d’être volontairement évacuées
  • Si l’accord permet également d’apporter de l’aide dans les villes

En outre, le CICR a besoin de garanties de sécurité satisfaisantes pour pouvoir opérer. Aujourd’hui, avant la reprise des hostilités, les équipes sur le terrain avaient commencé à ouvrir la voie d’évacuation.

Elles restent à Marioupol, prêtes à aider et à faciliter de nouvelles tentatives dès lors que les parties seront parvenues à un accord détaillé, dont les parties porteront la seule reponsabilité de mise en oeuvre comme du respect.

Le CICR rappelle aux parties au conflit que le personnel, les véhicules et les bâtiments portant les emblèmes de la Croix-Rouge sont protégés par le droit international. Ces emblèmes eux-mêmes ne doivent pas être utilisés à mauvais escient.

Enfin, les parties au conflit ont l’obligation de respecter le droit international humanitaire et de protéger les civils et les infrastructures civiles.