La mobilisation du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est entière face aux conséquences humanitaires du conflit en Ukraine. Présent dans le pays depuis 8 ans, le CICR travaille au renfort de sa propre réponse, tout en rappelant les fondamentaux du droit international humanitaire. Droit que sont sensés « respecter et faire respecter en toutes circonstances » (1) les 196 Etats parties aux Conventions de Genève.
Le CICR est extrêmement soucieux du fait que le conflit touche des zones très densément peuplées, la capitale Kiev mais aussi d’autres grandes villes. Comme il le constate à maintes reprises partout dans le monde, dès lors que des quartiers sont pris pour cible, les conséquences pour les civils, et particulièrement les enfants, les malades et les personnes âgées, sont tout simplement dévastatrices.
À savoir.
Les Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels contiennent les règles essentielles du droit international humanitaire, qui fixe des limites à la barbarie de la guerre. Ces traités protègent les personnes qui ne participent pas ou plus aux hostilités.
Le droit international humanitaire est clair
Le CICR réitère son appel aux parties au conflit de ne pas oublier leurs obligations en vertu du droit international humanitaire. Il est de leur devoir de garantir la protection de la population civile et de toute personne ne prenant pas part au combat, à savoir les détenus, les blessés et les malades. Le droit international humanitaire est clair : tous les acteurs impliqués dans le conflit ont l’obligation légale de s’assurer que les opérations militaires sont planifiées et conduites de manière à garantir la protection des civils et des biens civils.
Principe de distinction entre combattants et non combattants
Toutes les précautions doivent être prises pour éviter des blessés et des morts parmi les civils. Au regard de l’interdiction des attaques sans discrimination, le CICR demande instamment aux parties au conflit d’éviter d’utiliser des armes explosives à large rayon d’impact dans les zones habitées et de ne pas placer des objectifs militaires à l’intérieur et à proximité de ces zones. Face à l’augmentation des tensions et du nombre d’armes dans les rues, il importe également de continuer à prendre des mesures assurant le maintien de l’ordre public, ceci afin d’éviter des risques supplémentaires pour la population civile.
Respecter les infrastructures essentielles à la survie des civils
Toute mise en péril de services essentiels tels que l’eau, l’électricité ou les établissements de santé peut avoir d’énormes répercussions. Nous avons constaté trop souvent, lors de conflits, l’effet dévastateur en termes de pertes humaines et de dommages que peut produire l’utilisation d’armes explosives à large rayon d’impact.
Tout faire pour limiter le conflit
Gardien des Conventions de Genève et intermédiaire neutre dans les conflits armés, le CICR appelle enfin tous les États à ne ménager aucun effort et à user de leur influence pour éviter une escalade du conflit dont le coût et les conséquences pour la population civile dépasseraient les capacités humanitaires disponibles.
(1) Article 1er commun aux 4 Conventions de Genève du 12 août 1949 dont sont aujourd’hui parties 196 Etats. Ces textes protègent les combattants blessés, malades ou capturés et les non-combattants, les civils. Ces textes déterminent également l’inviolabilité de l’espace l’humanitaire dans lesquels se trouvent les victimes et leurs sauveteurs.
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