Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a, en 2021, poursuivi ses opérations d’assistance aux populations victimes de conflits armés. En voici le résumé en douze photos.

En 2021, le conflit en Ethiopie s’est intensifié

En Éthiopie, des habitants réfugiés dans une école à Axum. Ils ont été contraints à fuir foyers à cause. Alyona Synenko/CICR

Les lignes de front évoluant sans cesse dans les régions du Tigré, de l’Amhara et de l’Afar, le CICR a dû constamment adapter ses opérations dans un environnement difficile, négociant les accès avec les autorités régionales et locales, et ce avec deux préoccupations majeures en tête : atteindre les personnes qui ont besoin d’aide et assurer la sécurité du personnel de la Croix-Rouge.

Le conflit en Syrie est entré dans sa 11ème année

Darayya, Syrie. La vie tente de reprendre pied à l’image de magasin. Adnan Hezam/CICR

En 2021, la Syrie est entrée dans sa onzième année de conflit, plus d’une décennie de douleur, de pertes et de bouleversements pour tous les habitants du pays. Malgré les traumatismes, la tristesse et l’incertitude, les Syriens tentent de se reconstruire.

Les effets conjugués du changement climatique et de la violence s’intensifient

Toumbouctou, Mali. Mahamadou Ousmane, cultivateur, subit de plein fouet les effets du changement climatique. Birom Seck / CICR

Avant, les champs s’étendaient à perte de vue. Nous avions même du poisson, mais aujourd’hui la sécheresse a chassé les pêcheurs et les pirogues ont été transformées en bois de chauffage », se désole-t-il. Les cultivateurs cumulent les mauvaises récoltes. Les éleveurs luttent pour garder leurs troupeaux en vie. « Pas un jour ne passe sans qu’il y ait des conflits entre éleveurs et agriculteurs », déplore Mahamadou. « Il y a peu de surfaces disponibles et chacun veut sa part ».

Aux Philippines, le CICR travaille pour la population sur les accès aux services essentiels

Aux Philippines, les combats entre forces armées régulières et groupes armés poussent la population à se réfugier dans des villages reculés où les infrastructures sont insuffisantes.

Dans le cadre d’un programme « travail contre rémunération », des membres de la communauté travaillent à la construction de trente toilettes dans un village de la province de Bukidnon.

En RDC, le volcan Nyiaragongo est entré en éruption

L’éruption du volcan Nyiaragongo, fin mai, a semé le chaos dans la ville de Goma, en République démocratique du Congo (RDC). Kelvin Batumike/CICR

L’éruption du volcan Nyiaragongo, fin mai, a semé le chaos dans la ville de Goma, en République démocratique du Congo (RDC).

Les habitants ont déménagé à plusieurs reprises par crainte d’une seconde éruption ou après avoir perdu leur maison et leurs champs ensevelis sous les coulées de lave. Cette crise a exacerbé les besoins humanitaires existants découlant du conflit armé et d’autres situations d’urgence récentes causées par le Covid-19 et le virus Ebola.

Le CICR a contribué à fournir de l’eau, des soins de santé et des abris aux personnes déplacées ou de retour chez elles.

Au Brésil, la pandémie de Covid-19 a lourdement impacté la population

Des personnes viennent pleurer leurs proches dans le cimetière de Nossa Senhora Aparecida à Manaus, au Brésil.

En juin, le pays a franchi le cap tragique des 500 000 décès dus au Covid-19.

Chaque mort représente un parent, un grand-parent, un enfant, un frère ou une sœur, un ami ou un être cher.

A Gaza, la réinsertion des mutilés par le sport

Les vainqueurs du premier tournoi de cyclisme pour personnes amputées de Gaza, organisé par le CICR et le Comité paralympique palestinien. Abed Zagout/CICR

Ces 15 dernières années, la bande de Gaza -densément peuplée- a été la cible de quatre opérations militaires majeures et a connu d’innombrables flambées de violence et autres troubles. Lors de la dernière escalade en mai, Gaza a essuyé des frappes aériennes continues tandis que des tirs de roquettes ont atteint de grandes villes en Israël.

Les mines terrestres et les bombes et munitions non explosées représentent un risque mortel. Ces trois dernières années, au moins un accident lié aux munitions non explosées a été signalé chaque mois à Gaza.

En 2021, le CICR et le Comité paralympique palestinien ont organisé le tout premier tournoi de cyclisme pour personnes amputées.

Une attention toujours particulière accordée aux mineurs détenus

Mopti, Mali. Un adolescent détenu à la maison d’arrêt. Michele Cattani/CICR

Pour les adultes, la détention peut être une expérience éprouvante et parfois même dangereuse. Pour les enfants, c’est encore pire. Lorsqu’il visite des lieux de détention dans le monde, le CICR accorde une attention particulière au bien-être des mineurs, notamment en veillant à ce qu’ils ne soient pas physiquement détenus avec des adultes.

Un soutien aux systèmes de santé exsangues des pays en guerre

Aden, Yémen. Une équipe médicale du centre de traitement des malades du Covid-19 soutenu par le CICR. Mubarak Saeed/CICR

Après sept ans de conflit, le système de santé yéménite est à genoux. De nombreux hôpitaux et centres de santé manquent de personnel, de médicaments et d’autres fournitures et sont dans l’impossibilité de prendre en charge les victimes du conflit et de répondre aux besoins essentiels en matière de santé.

Réunir les familles séparées par la violence : une mission intemporelle

Réunion familiale après six ans de séparation entre des enfants et leurs parents. Annalisa Ausilio/Croix-Rouge italienne

Deux jeunes Ivoiriens retrouvent leurs parents à l’aéroport de Milan, en Italie, grâce aux efforts conjoints déployés avec la Croix-Rouge italienne et les autorités ivoiriennes. Ces enfants avaient été séparés de leurs parents après que ces derniers avaient dû fuir la Côte d’Ivoire en novembre 2015.

Le CICR reste en Afghanistan

Sur la route de Faizabad, la capitale de la province du Badakhshan. Masoud Samimi/CICR

En Afghanistan, l’aide est quasiment suspendue, les prix de la nourriture, du carburant et des médicaments ont augmenté, entrainant des perturbations quant à l’accès aux services essentiels. Les salaires ne sont pas versés et les banques ont du mal à fonctionner. Cette situation s’inscrit dans le contexte de décennies de conflit, de mois de sécheresse et d’une pandémie mondiale. À l’approche de l’hiver, près de la moitié de la population afghane est menacée de famine.

Les temps changent pour des millions d’Afghans, mais leurs besoins restent immenses.

Coup de pouce économique à ceux qui ont tout perdu

Maïramou a fui les combats pour se mettre à l’abri. Vulnérable, le CICR l’a soutenu financièrement dans la création d’une petite entreprise. Daniel Beloumou/CICR

Maïramou Souleye, 35 ans, a quitté son village en 2014 pour échapper aux combats qui sévissaient dans la région du lac Tchad. Elle a trouvé refuge dans une autre ville du Cameroun, Maroua.

« Je ne connaissais personne à Maroua. Je dormais dehors avec mon bébé, près d’une station-service. La journée, avec mon bébé sur le dos, je faisais la vaisselle dans les restaurants », explique-t-elle.

Aujourd’hui, elle vend des beignets et des frites, grâce au soutien financier que le CICR apporte à des projets de création de petites entreprises.