La situation ne s’arrange pas Yémen. Des milliers de personnes ont été à nouveau contraintes de fuir leur maison en raison des combats. Katharina Ritz, cheffe de la délégation du CICR au Yémen, rentre d’une mission à Marib à l’est de la capitale, Sanaa, ainsi que dans la ville portuaire, à l’ouest, d’Hodeida.

Avec plus de 130 millions d’euros de budget, le Yèmen demeure la 3ème plus importante opération du CICR derrière la Syrie et l’Afghanistan. De nouvelles vagues de déplacés ont eu lieu ces dernières semaines en raison de l’intensification des combats. 40 000 personnes à Marib, 10 000 à Hodeida ont, depuis septembre, fuit leur foyer en quête de sécurité. Le bilan humain du conflit continue de s’alourdir. Opérations militaires et mines sur la ligne de front continuent de menacer la vie des populations et l’accès aux services essentiels comme l’eau, la nourriture, les soins de santé et l’éducation.

« Respecter les règles fondamentales du droit humanitaire »

En se rendant ce mois-ci à Marib et Hodeida, Katharina Ritz, a été témoin de l’impact dramatique des combats des deux côtés de la ligne de front. Pour la cheffe de délégation du CICR au Yémen, « Les actes de violence contre les civils et les personnes sous le contrôle des parties ne sont pas seulement des violations du droit international humanitaire, ils nient les principes fondamentaux d’humanité.  Même au milieu de la bataille, les combattants doivent protéger la vie et le bien-être des civils et de ceux qui ont cessé de se battre. »

Populations épuisées

Des milliers de personnes déplacées se retrouvent dénuées de tout. « Les personnes victimes des combats et celles nouvellement déplacées ont besoin d’aide de toute urgence », alerte Katharina Ritz. « Les familles sont épuisées. Certaines ont été contraintes de fuir plusieurs fois, des mois durant au gré des combats. »

Respecter les infrastructures nécessaires à la survie des populations

Le CICR exhorte toutes les parties au conflit en cours à limiter les souffrances en protégeant les biens des populations civiles. Idem pour les infrastructures essentielles, y compris les établissements de santé et les réseaux d’eaux. Elles doivent permettre aux déplacés de s’abriter dans des endroits sûrs, loin des combats tout comme garantir l’accès humanitaire. A Mar’eb comme à Hodeida, de nombreux hôpitaux et centres de santé manquent de personnel, de médicaments et de consommable. Ceci les rend incapables de faire face à l’afflux de blessés des combats ou des malades.

Opérations aussi dans le sud du pays

Au-delà des activités d’assistance à Marib et Hodeida, employés du CICR et volontaires du Croissant-Rouge du Yémen distribuent également vivres et articles essentiels aux familles vulnérables qui ont fuit les lignes de front dans le gouvernorat d’Aldalea, au sud du pays.

Découvrir le détail des opérations du CICR à Marib et Hodeida (en anglais)