Pour couvrir la prise en charge de dizaines de milliers de blessés ces trois derniers mois, le CICR se tourne vers ses donateurs. L’organisation reste à pied d’oeuvre et renforce ses capacités, notamment médicales et de réadaptation physique.

Le pire semble avoir été évité à Kaboul mais le CICR demeure au fait du sort de milliers de civils blessés et déplacés lors des récents combats dans d’autres villes du pays. L’organisation continue de se tenir aux côtés du peuple afghan pour l’aider à faire face à la situation actuelle.

Prise en charge des blessés

Depuis le 1er août, à travers le pays, plus de 7 600 blessés par armes ont été pris en charge dans des structures soutenues par le CICR. Au total, ces trois derniers mois, plus de 40 000 personnes ont été soignées dans ces installations.

« Nos équipes médicales ainsi que nos centres de réadaptation physique s’attendent à recevoir des blessés pendant des mois voire des années. Ce réseau de structures CICR accueille traditionnellement les victimes des engins explosifs qui jonchent le pays » explique Robert Mardini, directeur général du CICR.

Le CICR en appelle à ses donateurs

Les besoins humanitaires en Afghanistan restent colossaux d’autant que ceux-ci, ces dernières années, ont souffert d’un sous-financement de la part des donateurs du CICR. Plus d’un tiers des 73 millions d’euros du budget opérationnel Afghanistan est manquant.

L’organisation lance un appel pressant à ses donateurs, les Etats en majorité, pour une rallonge budgétaire immédiate.

L’objectif est, parmi la large palette d’activités humanitaires développées depuis plus de trente ans, de poursuivre le renforcement des capacités médicales ainsi que celles des centres de réadaptation physique.

Plus de trente ans d’opérations CICR

Le CICR est présent en Afghanistan depuis 1987 et travaille depuis des années dans tout le pays à l’assistance et à la protection des populations y compris dans les zones contrôlées par les Taliban. Tous les canaux sont ouverts avec les dirigeants locaux et de haut niveau. « Nous continuerons également à travailler main dans la main avec le Croissant-Rouge afghan pour continuer d’aider celles et ceux marqués par des décennies de conflits » conclut Robert Mardini.