Le 22 mai dernier, le volcan Nyiragongo est entré en éruption et a entrainé d’importants mouvements de populations. Ceux dont les maisons ont été épargnées, ont été invités à revenir sur place alors que les sinistrés bénéficieront eux d’un plan de contingence mis en place par l’Etat. Mais quelle que soit la situation des personnes, les besoins humanitaires demeurent immenses.

Les Nations unies estiment qu’environ 16,5 millions d’euros seront nécessaires pour apporter une assistance humanitaire à la population après l’éruption. Il faut également garder en tête que cette catastrophe naturelle vient exacerber des besoins humanitaires déjà conséquents à cause des conflits, de la violence, du Covid-19 et d’Ebola.

Retours vers Goma

Selon plusieurs sources sur place, les mouvements de retour ont principalement lieu depuis les ports lacustres, notamment à Bukavu où nombre de déplacés avaient trouvé refuge. A 30 kilomètres à l’ouest de Goma, la cité de Sake est également concernée par la situation. Pour faciliter les retours, les autorités locales ont mis à disposition des déplacés des bus.

Les mauvaises conditions d’accueil et la crainte d’attaques armées occasionnent d’importants retours vers Goma. Les familles craignent en effet le cambriolage des maisons abandonnées. Dans une zone désertée de Goma à cause de l’éruption, plusieurs familles ont rapporté que des maisons avaient été cambriolées par des personnes armées.

Autre source d’inquiétude, les épidémies. En effet, plusieurs organisations humanitaires, dont Médecins Sans Frontières (MSF), ont rapporté plusieurs cas de choléra dans la cité de Sake.

La réponse de la Croix-Rouge

Face aux besoins des populations – qu’elles soient de retour chez elle ou toujours déplacées – le CICR, la Croix-Rouge de la RDC et la Fédération internationale de la Croix-Rouge (FICR) ont déjà commencé à répondre aux besoins les plus urgents, à commencer par l’accès à l’eau potable, la santé et la réunification des familles séparées.

Les équipes sont également en train d’évaluer les besoins pour fournir un abri et des biens de première nécessité à ceux qui ont tout perdu.

Réunir les familles séparées dans les mouvements de foule

Dans les mouvements de foule suite à l’éruption, nombre d’enfants se sont retrouvés séparés de leur famille. Partout à travers le monde, en vertu de son mandat, la Croix-Rouge s’efforce de réunir les familles séparées par les catastrophes naturelles, les conflits et autres formes de violence, ainsi que la migration. La crise actuelle à Goma ne fait pas exception.

Depuis le 23 mai et le 9 juin :

  • Au Nord-Kivu, la Croix-Rouge de la RDC avec le soutien du CICR, a enregistré 185 enfants non-accompagnés, a organisé la réunification familiale de 147 enfants non-accompagnés avec leur famille et enregistré 1 290 requêtes de parents à la recherche de leurs enfants.
  • Au Sud-Kivu, 9 enfants ont retrouvé leur famille grâce à la Croix-Rouge alors que 27 requêtes de parents à la recherche de leurs enfants ont été adressées au CICR.

Pour en savoir plus sur les actions du CICR en réponse à l’éruption du Nyiragongo, rendez-vous ici.