Si l’on est convaincu que « pour savoir où l’on va, il est nécessaire de savoir d’où l’on vient », alors on aime l’histoire et l’un de ses principaux carburants : les archives. Que serait le CICR sans ses 150 ans de mémoire des hommes, mémoire des guerres ? Que serait-il sans ses milliers de rapports de visites aux détenus, sans ses dizaines de milliers de photos, sans ses millions de dossiers de personnes portées disparues ? Que serait plus largement, la mémoire de l’humanitaire sans les archives du CICR mais aussi celles des sociétés nationales de Croix-Rouge et de Croissant-Rouge qui, bien avant la naissance des ONG, ont inventé puis essuyé les plâtres de l’action humanitaire moderne ?
Dr. Alexis Tarasov, héros muet mais animé
Voici le premier film du CICR. Il date de 1921 et est consacré à la lutte contre l’épidémie de typhus qui ravage l’Europe centrale. Un médecin d’origine Russe, Alexis Tarasov, est le premier « humanitaire » à se mettre en scène pour valoriser l’intention et le propos de ce film unique. Un quart d’heure didactique, efficace, pertinent où le médecin se place au coeur de l’histoire pour mieux incarner toute l’action de secours du CICR en Pologne.
Conserver la mémoire coûte que coûte
« Savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va » a probablement prévalu, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale et de ses horreurs. Entre « plus jamais ça » et « ne pas oublier » s’est ainsi créé le 9 juin 1948, au sein de l’Unesco, le Conseil international des archives : « Les archives consignent les décisions, les actions et les mémoires. Les archives constituent un patrimoine unique et irremplaçable transmis de génération en génération. Les documents sont gérés dès leur création pour en préserver la valeur et le sens. Sources d’informations fiables pour une gouvernance responsable et transparente, les archives jouent un rôle essentiel dans le développement des sociétés en contribuant à la constitution et à la sauvegarde de la mémoire individuelle et collective.
L’accès le plus large aux archives doit être maintenu et encouragé pour l’accroissement des connaissances, le maintien et l’avancement de la démocratie et des droits de la personne, la qualité de vie des citoyens. »
Chronologie de la filmographie CICR
Les trésors d’archives du CICR
En plus de 150 ans d’histoire, le CICR a su conserver une extraordinaire mémoire. De la Première Guerre mondiale, par exemple, le CICR a su garder en mémoires quelque cinq millions de cartes individuelles de prisonniers de guerre.
Par ailleurs, les archives audiovisuelles disposent de plus de 120 000 photos, films, vidéos et enregistrements sonores. On peut ajouter des dizaines de millions de données individuelles de victimes collectées pendant et après les conflits armés. On ne saurait être complet sans évoquer les 20 000 mètres linéaires d’archives papier ou encore les 16 000 documents consultables.
Au-delà de la recherche historique ou de l’intérêt porté par nombre de documentaristes, ces archives restent vivantes. 135 000 personnes en moyenne continuent de faire appel à cette mémoire, soit en s’adressant au siège du CICR, soit en accédant à une mine de documents en ligne que proposent site et blog dédiés.
Bonnes recherches !
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