Conséquences de la violence armée, des milliers de personnes n’ont d’autres choix que de fuir et viennent grossir les rangs du million de personnes déjà déplacées au Burkina Faso.

Au Burkina Faso, dans les régions de l’Est, du Nord et du Sahel, le conflit armé et les autres situations de violence y compris celles à base communautaire se sont intensifiées à nouveau, faisant des dizaines de victimes parmi la population civile. Le CICR appelle toutes les parties au conflit et autres acteurs de la violence à respecter et à protéger les populations civiles, les blessés et les malades.

« Au fil des semaines, le nombre de victimes ne cesse de s’alourdir. Cette situation est aussi douloureuse que préoccupante », déclare Laurent Saugy, chef de délégation du CICR au Burkina Faso.

Les populations civiles sont prises dans un engrenage de la violence qui affecte des localités comme Kodyel, Yattajou, Koumbri, Tinakoff, Markoye. Des milliers de personnes en quête de sécurité n’ont eu d’autres choix que de fuir et sont venus grossir les rangs du million de personnes déjà déplacées au Burkina Faso.

« On assiste à une réelle spirale de violence qui met en péril toutes perspectives de cohabitation entre les communautés », explique Laurent Saugy.

Très peu de personnes parviennent à accéder aux centres de santé en raison de l’escalade de la violence. Des agents de santé fuient les zones rurales touchées par la violence armée, dont ils sont parfois les victimes directes. Le CICR redouble d’efforts pour soutenir les centres de santé encore ouverts, malgré les circonstances.

« Les violences doivent cesser : il n’est jamais trop tard pour faire preuve d’humanité », conclut Laurent Saugy.