Les programmes sont par nature éclectiques puisque tentant de s’adapter à des situations aussi diverses que celles des déplacés, des mères isolées ou encore de familles tentant de survivre dans des quartiers dévastés. Les coups de pouce peuvent aller de la distribution d’outils et semences pour aider à cultiver un lopin à des aides de tous ordres (financières, de formation, etc.) pour créer un petit commerce.
Voici l’histoire d’une mère afghane, Gulshah qui a pu, grâce au soutien du CICR, changer sa vie et celles de ses 9 enfants. A 51 ans, l’ancienne journalière agricole est devenue couturière.
Sans travail pour cause de sécheresse
Il y a sept ans, la vie de Gulshah a basculé. Elle et son mari étaient ouvriers agricoles. Mais la sécheresse persistante dans la région du Malistan où se trouve leur village a eu raison de leurs revenus de journaliers.
« Les propriétaires terriens ont cessé de nous employer. Rapidement, nous avons manqué de moyens pour subvenir aux besoins de notre famille. Nous n’avons eu d’autre choix que de déménager à Ghazni dans l’espoir d’y trouver du travail pour joindre les deux bouts », se souvient Gulsha.
Mère isolée et neuf enfants
« Mais cette nouvelle vie dans cette ville annonçait de lourds défis. Un matin, mon mari a quitté la maison puis n’est jamais reparu. J’ai tenté de le chercher, en vain. Il n’y avait aucune piste. Finalement, j’ai dû me débrouiller, seule avec mes neuf enfants, trois filles et six garçons ».
De femme au foyer à cheffe de famille, Gulsha n’a pas eu de choix que de devoir tout assurer. Elle a fait des ménages pour payer le loyer et nourrir ses enfants. En 2018, une femme de son quartier lui a parlé du CICR qui organisait des formations professionnelles à l’attention de personnes connaissant des difficultés voisines des siennes.
Le coup de pouce CICR
C’est ainsi que Gulsha a suivi une formation en couture de six mois aux côtés de douze autres femmes isolées, veuves pour la plupart.
En marge de cet apprentissage, le CICR fournit à ces mères de quoi cuisiner, notamment du riz, des haricots, de l’huile, du thé ou encore du sel. À la fin du programme, les couturières tout juste formées se sont vues offrir une machine, des ciseaux, du tissu, un fer à repasser, bref un indispensable trousseau.
Aujourd’hui, Gulshah a monté sa petite entreprise dans le salon de la maison familiale.
Découvrez le long format (en anglais) consacré à Gulsha sur le site du CICR
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