1. L’invasion de criquets pèlerins dans la Corne de l’Afrique
Durant les premiers mois de 2020, il n’y a pas que la pandémie de Covid-19 qui a inquiété la Corne de l’Afrique. Il y a eu aussi la peste acridienne, comprenez le fléau d’essaims de milliards de criquets pèlerins. Ces insectes de 7cm ravagent les cultures et récoltes des agriculteurs. Pour l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il s’agissait de la « pire situation en 25 ans » pour la Corne de l’Afrique.
Sur cette photo prise dans la brousse, près d’Enziu, à 200km à l’est de Nairobi (Kenya), un homme fonce sur des criquets pour tenter de les chasser.
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2. Le difficile métier des sages-femmes en Afghanistan
Etre soignant en Afghanistan relève du défi quotidien. Dans un contexte de violence engendrée par le conflit armé, chaque naissance est une nouvelle bataille pour assurer la sécurité des nouveau-nés et de leur mère. En mai 2020, de nouvelles attaques ont endeuillé mères et soignants. Lyzzy Billing, journaliste et photographe indépendante a réalisé cette photo dans le cadre d’un projet sur la problématique des soins obstétriques en Afghanistan.
Sur cette photo, des élèves sages-femmes préparent le service d’accouchement pour le premier patient de la journée à l’hôpital régional de Mirwais à Kandahar (Afghanistan).
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3. Offrir un enterrement digne aux victimes du cyclone Idaï
En 2020, un an après le passage du cyclone Idaï au Mozambique, le CICR a continué d’accompagner les familles dans l’organisation de funérailles dignes pour leurs proches décédés. Bien que cela ne ramène pas les êtres chers à la vie, le fait de pouvoir enterrer ses proches dans la dignité permet aux familles de mieux vivre le deuil. En mars 2019, trois millions de personnes d’Afrique australe ont été touchées par le cyclone.
4. Yémen : guerre, insécurité alimentaire, inondations, choléra, puis le Covid-19
Ravagé depuis plusieurs années par la guerre, le Yémen est le théâtre de la plus grande crise humanitaire au monde. Un conflit aux conséquences dramatiques pour la population : deux personnes sur trois n’ont pas accès à de la nourriture en quantité suffisante, la moitié des structures médicales ne fonctionne plus. En mars 2020, alors que la pandémie de Covid-19 a été reconnue par l’OMS, le CICR a dû ajuster ses moyens pour continuer d’assister les victimes du conflit. En ce qui concerne les défis posés par la pandémie, 21 000 personnes ont reçu des vivres et des produits d’hygiène.
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5. Gérer des maladies contagieuses en prison : l’exemple de la tuberculose aux Philippines
Si le virus du Covid-19 a fait son apparition récemment, la bactérie de la tuberculose est une maladie infectieuse contre laquelle se bat depuis des années le CICR dans les prisons, notamment aux Philippines. Surpopulation carcérale, accès aux soins de santé limité, mauvaise ventilation, insalubrité… Voici la réalité de nombre de prisons à travers le monde. Dans ce contexte, les maladies infectieuses disposent d’un terrain fertile pour s’établir et perdurer. Aux Philippines, la probabilité d’attraper la tuberculose est 100 fois supérieure en prison qu’à l’extérieur.
Pour le CICR, les méthodes entreprises pour lutter contre la tuberculose dans les prisons philippines ont été sources d’enseignement pour limiter la propagation du Covid-19 dans le milieu carcéral.
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6. Tout faire pour éviter la propagation du virus dans les camps de déplacés où la promiscuité est de mise
En 2020, alors que la Somalie était toujours en proie aux violences, aux criquets et aux inondations, de nombreux efforts pour protéger la population tant des effets sanitaires qu’économiques du Covid-19, ont été déployés.
Sur cette photo, un membre du Croissant-Rouge somalien désinfecte les tentes du camp de déplacés de Qaaboowe à Mogadiscio, où une épidémie pourrait se propager massivement.
7. Les conséquences économiques de la pandémie sur les personnes déjà fragilisées par le conflit
Au-delà des conséquences sanitaires, l’année 2020 aura vu le quotidien des populations victimes de la violence et des conflits, se fragiliser. A Naplouse, en Cisjordanie, Haj Abdul Rahim Abu Ghazaleh, est propriétaire d’une épicerie dans la vieille ville. Avant le Covid-19, son commerce était rempli de visiteurs. Aujourd’hui, il affirme que c’est « la classe moyenne qui a été écrasée » par la pandémie.
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8. Deux explosions aux conséquences humanitaires importantes dans la capitale du Liban
Au premier semestre 2020, le port de Beyrouth était encore le point d’entrée de plus de 80 % des importations du pays. Depuis les explosions du 4 août dernier, l’approvisionnement en biens alimentaires et commerciaux est totalement bouleversé. De surcroît, l’acheminement des secours humanitaires tant pour le Liban que pour certains pays voisins tels que la Syrie s’est aussi retrouvé ompromis.
Sur cette photo, Elie Al-Chayeb, le regard dans le vide est l’un des 6 000 blessés. Lors des explosions, il s’est allongé sur sa fille et sa femme pour les protéger.
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9. En 2020, l’Afghanistan est resté l’un des pays les plus dangereux pour les civils
Fragilisée par des décennies de conflits armés, la population afghane doit faire face, avec très peu de moyens, aux conséquences du conflit.
Sur cette photo, Mahpekay Sediqy, spécialiste des prothèses orthopédiques et ancienne patiente du CICR, adapte Abdul à sa nouvelle prothèse à l’Organisation orthopédique de Kaboul (KOO). Abdul a perdu une partie de sa jambe après qu’une grenade ramenée accidentellement dans sa maison a explosé en 2018.
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10. Haut-Karabakh : un conflit qui renait de cendres jamais vraiment éteintes
Trente ans après un conflit meurtrier, jamais vraiment éteint, la région caucasienne du Haut-Karabakh, disputée entre Azerbaïdjan et Arménie, a été en 2020 de nouveau le théâtre de combats sanglants.
Sur cette photo, un homme, craintif, regarde depuis un immeuble résidentiel bombardé, ce qu’il reste de la maison voisine.
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11. Yémen : une libération massive sous les auspices du CICR
En octobre 2020, plus de 1000 personnes détenues en lien avec le conflit au Yémen ont été libérées et ont pu regagner leur région ou leur pays d’origine avec l’aide du Comité international de la Croix-Rouge. Il s’agit de la plus vaste opération de ce type depuis que la guerre a éclaté il y a quasiment 6 ans.
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12. Le nord de l’Ethiopie, en proie à de nouvelles violences
Le dernier trimestre de l’année 2020 aura été marqué par l’escalade des hostilités dans le Tigré et le nord de l’Ethiopie. Conséquences pour les civils, des milliers de personnes se sont réfugiées au Soudan et un nombre incalculable d’habitants ont trouvé refuge dans d’autres zones du pays.
Sur cette photo, un agent de santé du Croissant-Rouge soudanais soigne une réfugiée éthiopienne qui a fui les combats.
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Sincères reconnaissances à l’endroit du CICR toujours au service des plus vulnérables.
Une organisation qui est toujours présente au service des communautés en détresse. Les Etats doivent soutenir ses actions afin qu’elles soient pérennes.
Merci au CICR pour les différents efforts consentis au service des communautés.