Au nord de Kidal, au cœur du désert, le village de Tissakadawen et ses 400 âmes rompues à des conditions de vie difficiles. Depuis plusieurs mois, une soixantaine de familles fuyant la violence armée se sont réfugiées dans ce village. Cet afflux de population brutalement déplacée a contraint les habitants de Tissakadawen à partager les maigres ressources de cette terre inhospitalière.

A Tissakadawen, la population qui vit principalement de l’élevage nomade, subit tant les effets du conflit – difficulté à faire paître les animaux dans cette zone de conflit armé, arrivée de déplacés- que les conditions climatiques difficiles.

Jusque-là, les habitants comme le bétail devaient parcourir plus de 5 kilomètres pour se rendre au point d’eau le plus proche.

Pour soulager les souffrances tant des déplacés ainsi que des accueillants, le CICR a réalisé un forage pastoral équipé de pompes qui fonctionnent avec l’énergie solaire.

Désormais, 400 « habitants accueillants », 60 familles déplacées et environ 7 200 animaux ont accès à l’eau potable en quantité suffisante et à proximité.

« Avant, quand on partait chercher de l’eau, on pouvait être victime de mines ou d’attaques… Maintenant, avec le forage, nous avons de l’eau à n’importe quel moment de la journée pour nos familles et nos animaux. » explique Mahmoud Ould Bidary, chef du site de Tissakadawene.

Dans la région de Kidal, le CICR s’efforce d’améliorer l’accès à l’eau potable pour les populations et pour leur bétail, souvent principale source de revenus des familles d’éleveurs. Cela se traduit par la mise en place de barrages, de puits pastoraux et maraichers, de systèmes d’adduction d’eau, de puits à grand diamètre ou encore des forages équipés de pompes solaires.

En 2020, quelque 35 000 personnes au Mali ont vu leur accès à l’eau potable s’améliorer.

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L’ingénieur en eau du CICR s’entretient avec les éleveurs sur les bonnes pratiques d’utilisation du point d’eau. Aboubacrine Ag Assikabar @CICR.