Ces dernières années, plusieurs rapports ont mis en lumière menaces et dangers que font peser les porteurs d’armes sur le système de santé afghan. Médecins, infirmières, patients, nombre d’entre eux ont été au cours de leur carrière victimes d’attaques. Ceci a, bien évidemment, de graves répercussions sur toute la chaîne de santé.
Les mères et les femmes enceintes sont parmi les plus vulnérables. Les récentes attaques dissuadent les futures parturientes de se rendre à l’hôpital. C’est ainsi que se recherchent des soins obstétricaux alternatifs dans un pays où le taux de femmes mortes en couche est très important.
Trois fois moins de décès en 15 ans
La situation tend tout de même à s’améliorer. Grâce aux sages-femmes, le nombre de décès a quasiment été divisé par trois en 15 ans : 638 décès pour 100 000 naissances en 2017 contre 1 600 en 2002.
Malgré cette tendance, sages-femmes mais aussi mères restent soumises à la menace et au danger d’être prises entre deux feux comme ce fut encore le cas en mai 2020. L’attaque d’un hôpital de Kaboul a coûté la vie à 24 personnes dont une sage-femme et 16 mères.
Au-delà de la peur, les sages-femmes peuvent aussi souffrir de surmenage, de conditions de travail difficiles, de manque de moyens, de stigmatisation sans parler de la menace du Covid-19.
Respecter la mission médicale
Etre soignant en Afghanistan relève du défi quotidien. Qu’ils ou elles soient médecins, infirmières, sages-femmes, aides soignants, agents d’entretiens, maintenir la chaîne de soins dans un contexte de violence engendrée par le conflit armé, fait de chaque naissance, une bataille pour assurer la sécurité des nouveau-nés et de leur mère.
A lire (en anglais) l’histoire, publiée exclusivement sur Foreign Policy, sur la manière dont les sages-femmes travaillent à l’hôpital Mirwais de Kandahar, structure de soin soutenue depuis 25 ans par le CICR.
A découvrir également les 10 ans de l’initiative du CICR, les Soins de santé en danger.
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