Le 27 septembre restera un jour important, comme une lueur d’espoir, dans la tragédie yéménite. Gouvernement et Ansar Allah ont – lors d’une réunion co-présidée par le bureau de l’envoyé spécial des Nations unies et le CICR – trouvé un accord. Celui-ci porte sur la libération de 1  081 détenus en lien avec le conflit. Une semaine de discussions à Glion en Suisse fut nécessaire pour aboutir à ce résultat encourageant.

Salué comme une « étape très importante » par Martin Griffith, envoyé spécial de l’ONU au Yémen, l’accord prévoit dès maintenant la libération d’un premier groupe de détenus.

Libération « sous les auspices du CICR »

Le Comité international de la Croix-Rouge, qui co-présidait les discussions, supervisera le retour des prisonniers dans leur famille. Intermédiaire neutre dans les conflits armés, l’Institution dispose d’une longue et singulière expérience dans les libérations ou échanges de prisonniers. Une fois la négociation politique aboutie entre les parties adverses, celles-ci peuvent alors solliciter le CICR pour mettre en oeuvre la « logistique des derniers kilomètres ».

Selon la formule consacrée, les rapatriements de prisonniers s’opèrent alors sous « les auspices du CICR ».

Signe d’espoir dans la résolution du conflit

Pour Fabrizzio Carboni, directeur du CICR pour la région Proche et Moyen-Orient, « l’accord signé hier constitue pour des centaines de détenus et leur famille l’espoir d’être enfin réunis. Pour autant, nous ne sommes qu’au début du processus et appelons toutes les parties à poursuivre leur mobilisation pour un plan de mise en œuvre concret ».

En savoir plus sur les opérations du CICR au Yémen

La signature d’hier entre les représentants du gouvernement yéménite et ceux d’Ansar Allah s’intègre dans le processus d’un accord de paix conclu en Suède en 2018. Plan qui prévoit à terme la libération de 15 000 détenus.

(*) Le Comité de surveillance pour l’application de l’accord d’échange de prisonniers réunit des délégations des parties au conflit ainsi que des représentants de la Coalition arabe. Il est co-présidé par le Bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Yémen et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).