Ce dimanche, comme chaque 30 août, sera la Journée internationale des personnes portées disparues. Originellement, cette journée créée en 1983 par les Nations unies alertait sur les cas des disparitions forcées. Le 30 août a été depuis élargi à toutes les causes de disparition en temps de conflit armé, dans une catastrophe naturelle ou encore durant d’importantes vagues migratoires. Depuis 150 ans, le CICR et les sociétés nationales de Croix-Rouge et de Croissant-Rouge soutiennent les familles de disparus et les aident à chercher leurs proches.

Une approche strictement humanitaire et impartiale fondée sur le droit de savoir des familles inscrit dans le droit international humanitaire. Pour expliquer l’enjeu de la recherche des personnes portées disparues a été choisi pour ce 30 août le conflit en Syrie.

La recherche dans l’intérêt des familles

« Notre but, strictement humanitaire, est d’aider les familles à rechercher leur proche, quels que soient le lieu et la cause de disparition » souligne Wilhelm Odde. Si la responsabilité d’apporter des réponses aux familles de disparus incombe en premier aux autorités, le rôle du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est déterminant, grâce à son mandat humanitaire. Depuis plus de 150 ans, ce réseau mondial travaille à élucider les cas de disparition que ce soit dans les conflits, les catastrophes naturelles ou encore sur les routes migratoires. Toute information donnée par les familles est strictement confidentielle et sert uniquement à des fins de recherche.

Des recherches par dizaines de milliers en Syrie mais aussi en Europe

Pour ce 30 août, la délégation régionale du CICR en France a décidé de mettre un accent particulier sur le conflit en Syrie. Depuis 2012, le CICR a enregistré des dizaines de milliers de demandes de recherches. Ces requêtes émanent de familles dispersées dans plus de 80 pays et ne concernent qu’une fraction du nombre total de personnes dont on reste sans nouvelles.

En Europe, de nombreuses familles, qu’elles soient syriennes ou de nationalités européennes, demeurent dans l’incertitude, parfois des années durant. « Le dossier des disparus liés à la Syrie est l’un des plus importants et complexes de notre histoire contemporaine, avec des familles dispersées à travers le monde entier et le conflit qui se poursuit malheureusement » explique Wilhelm Odde, responsable régional du Rétablissement des Liens Familiaux (RLF) au sein de la délégation du CICR en France. « Certaines personnes, syriennes comme européennes, ont disparu en Syrie même. D’autres familles syriennes ont, elles, perdu contact sur la route vers l’Europe ».

« Trace The Face », l’un des outils de recherche

Le CICR soutient le travail des Croix-Rouge européennes qui aident les familles dans leurs recherches et démarches, grâce à leur service de Rétablissement des Liens Familiaux. C’est un travail long et minutieux. Toute personne sans nouvelle d’un proche peut ouvrir une demande de recherche dans un bureau de la Croix-Rouge dans son pays de résidence. Elle peut aussi consulter le site de la Croix-Rouge Trace the Face, où sont publiées des photographies de personnes à la recherche de proches disparus sur la route migratoire vers l’Europe. Ce site a permis à une famille en moyenne par semaine de reprendre contact.