Jeanne Egger a essuyé les plâtres de la parité au CICR. C’est l’histoire d’une Suissesse embauchée par l’Institution comme secrétaire qui se retrouve bombardée déléguée du CICR. Une première. C’était dans les années 60, dans le Congo tout juste devenu Zaïre. Le Maréchal Mobutu Seseko n’était encore que Général. Jeanne connaissait bien le pays pour y avoir vécu avec ses parents. Ceci a dû peser dans le choix d’en faire une déléguée.
100 ans exactement après sa création (1863), le CICR décide d’ouvrir les postes de délégués aux femmes
Jeanne Egger doit sa carrière à Monsieur Senn, Geoffrey Cassian Senn, un délégué haut en couleur, spécialiste de la détention, qui roule sa bosse depuis depuis 20 ans déjà en Afrique australe et centrale.
C’est de son initiative que Jeanne, la secrétaire devient déléguée du CICR, première femme à porter la diplomatie humanitaire de l’Institution.
C’était en 1963.
Dans cet entretien réalisé en 2015, Jeanne Egger revient sur cette première.
Quel bonheur de revoir notre amie Jeanne, de l’entendre rappeler ce qu’elle a vécu, les combats qu’elle a mené avec toute son humanité que je lui ai toujours connu.
Frédéric, communique lui toute mon amitié et affection. Longue vie à toi Jeanne, pionnière d’un CICR qui me manque et d’une égalité homme /femme qui reste encore à consolider.
C’est en effet impensable de vivre « sans avoir un engagement ». Aujourd’hui comme et encore plus qu’hier.
Patrick