C’était le 22 avril 1997. Après 126 jours aux mains de membres du MRTA (Mouvement Révolutionnaire Túpac Amaru), 72 otages retrouvent enfin la liberté. C’est l’effusion de joie parmi les familles, qui retrouvent enfin des maris, des fils, des frères à l’issue de l’opération commando de libération. Les femmes et les personnes âgées avaient, elles, été libérées quelques jours après le début de la prise d’otages.

Le 17 décembre 1996, environ 600 personnes sont présentes à une réception donnée par l’ambassadeur du Japon au Pérou, lorsque plusieurs membres du MRTA pénètrent les lieux et opèrent une spectaculaire prise d’otages. Parmi les 600 otages et dans un silence assourdissant, l’un d’eux se manifeste et s’identifie comme appartenant au Comité international de la Croix-Rouge.

Dès lors, Michel Minning, chef de délégation du CICR à l’époque, jouera un rôle crucial en tant qu’intermédiaire neutre et garant des décisions prises par les deux parties dans les négociations qui conduiront à la libération des otages.

En parallèle de ce rôle d’intermédiaire neutre, le CICR fournira aux otages des biens essentiels à leur survie : nourriture, eau, éclairage, articles d’hygiène. Il leur permettra également d’échanger des courriers avec leur famille pour « tenir psychologiquement ». Plus de 9 000 messages familiaux seront ainsi échangés en quatre mois.

Plusieurs personnes qui ont vécu de près cette prise d’otages se souviennent du rôle-clé joué par le CICR :