Le 17 décembre 1996, environ 600 personnes sont présentes à une réception donnée par l’ambassadeur du Japon au Pérou, lorsque plusieurs membres du MRTA pénètrent les lieux et opèrent une spectaculaire prise d’otages. Parmi les 600 otages et dans un silence assourdissant, l’un d’eux se manifeste et s’identifie comme appartenant au Comité international de la Croix-Rouge.
Dès lors, Michel Minning, chef de délégation du CICR à l’époque, jouera un rôle crucial en tant qu’intermédiaire neutre et garant des décisions prises par les deux parties dans les négociations qui conduiront à la libération des otages.
En parallèle de ce rôle d’intermédiaire neutre, le CICR fournira aux otages des biens essentiels à leur survie : nourriture, eau, éclairage, articles d’hygiène. Il leur permettra également d’échanger des courriers avec leur famille pour « tenir psychologiquement ». Plus de 9 000 messages familiaux seront ainsi échangés en quatre mois.
Plusieurs personnes qui ont vécu de près cette prise d’otages se souviennent du rôle-clé joué par le CICR :
“Rôle crucial (…) dans les négociations qui conduiront à la libération des otages”, certes. Bravo à l’équipe qui a fait de son mieux sans doute, mais parler de sauver des vies par la distribution de sushis, Evian, milliers de messages familiaux, instrument de musique… wow. Surtout, parmi ceux qui ont vécu de près cette situation et ne sont pas mentionnés dans cet article d’auto promotion aveugle, avec héros désignés et bons sentiments naïfs, on rappellera le commando militaire qui en libérant l’ambassade a exécuté sommairement et en toute impunité tous les preneurs d’otage, au terme d’une longue opération dans laquelle tout le monde aura été manipulé, y compris le CICR.