En Afghanistan, en lutte contre la pandémie de Covid-19, les équipes du CICR travaillent sur la question des détenus. En collaboration avec les autorités et le ministère de la Santé publique, l’institution propose son soutien dans d’importants lieux de détention comme celui de Parwan (plus connu sous le nom de Bagram), non loin de Kaboul ou encore celui de Hérat dans l’ouest du pays.

La stratégie de prévention comporte trois volets :

  • distribution de masques, de gants, de thermomètres et de kits d’hygiène.
  • Installation de systèmes pour le lavage des mains et mise à disposition de matériel de dépistage.
  • Mise en place d’un cadre de référence des pratiques dans les prisons et formation du personnel à la détection des cas

Protéger au mieux les détenus des maladies infectieuses

La problématique carcérale est l’un des gros défis à relever en cas de flambée épidémique parmi une population déjà fragilisée par les conditions détentions, l’état sanitaire global et la promiscuité. Quelque soit la maladie, de celle des « mains sales » (le choléra) à la tuberculose en passant par celle liée au Covid-19, la prévention et le traitement sont extrêmement complexes à mettre en oeuvre.

Voici l’interview de Elena Leclerc, coordonatrice santé des programmes CICR dans les lieux de détention mis en oeuvre depuis des décennies dans une cinquantaine de pays.

Pourquoi les personnes détenues sont-elles plus vulnérables face aux maladies infectieuses telles que le Covid-19 ?

Les personnes détenues sont souvent issues de milieux socioéconomiques défavorisés, où l’accès aux soins est limité. À leur arrivée en prison, beaucoup d’entre elles sont donc déjà en moins bonne santé que le reste de la population.

Et une fois en prison, leur état de santé risque encore de se dégrader en raison des conditions de détention : accès limité aux soins de santé, apports nutritionnels insuffisants au regard des normes communément admises, sans oublier la surpopulation, qui augmente le risque de transmission de maladies en raison de la promiscuité qui en résulte. Lire la suite sur le site du CICR.

En Afrique, la plupart des lieux de détention sont concernés par la surpopulation. Les Etats doivent s'engager davantage pour éviter ce phénomène.

Gepostet von L'Humanitaire dans tous ses Etats am Freitag, 2. August 2019