Le bilan est lourd, très lourd dans le nord-ouest de la Syrie. Depuis le début de l’année, nombre de personnes ont été tuées alors que plus de 150 000 personnes ont fui, abandonnant tout, pour trouver un abri. Les attaques contre les civils dans la région n’avaient pas connu pareille intensité depuis près de 4 ans.

Alep à nouveau en proie à la violence, particulièrement celle des bombardements, se croirait revenue en 2016. Dans l’ouest de la ville mais aussi dans le gouvernorat d’Idlib les populations (sur)vivent dans des conditions extrêmes.

« Nous avons observé des bombardements continus ces derniers jours sur la ville d’Alep. En parallèle, à Idlib et dans l’ouest d’Alep, les combats se poursuivent depuis des mois. Si les protections de base ne sont pas prises, le nombre de victimes continuera d’augmenter. Les survivants seront traumatisés alors que les services de base n’existeront quasiment plus » déclare Lorenzo Redalié, chef du bureau du CICR à Alep.

Comme il est de rigueur à chaque flambée de violence, CICR, gardien du droit international humanitaire et intermédiaire neutre dans les conflits, rappelle à tous les belligérants l’interdiction absolue de cibler les populations et les infrastructures nécessaires à leur survie. Il leur demande également :

  • de respecter et de protéger le personnel médical, les ambulances et les infrastructures sanitaires.
  • de respecter et protéger ceux qui ne participent pas aux combats, en particulier les enfants, femmes et personnes âgées.
  • de permettre aux travailleurs humanitaires d’avoir accès aux victimes où qu’elles se trouvent.

Le non-respect des règles de la guerre a des conséquences humanitaires désastreuses et dont les méfaits continueront de se faire sentir longtemps après la fin des hostilités.

Les règles de la guerre ont été rédigées pour protéger les personnes qui ne prennent pas part aux hostilités et pour sauvegarder les infrastructures indispensables à leur survie et à la reconstruction éventuelle de leur vie à la fin des hostilités.

Le CICR et le Croissant-Rouge arabe syrien (SARC) réitèrent leur volonté d’accroître leur réponse humanitaire dans l’objectif d’aider les personnes impactées par les combats en cours au nord-ouest de la Syrie, des deux côtés de la ligne de front.