Le changement climatique doit désormais s’intégrer à toute planification et réponse opérationnelle humanitaire. C’est en substance ce que constate le CICR sur le terrain. Au Sahel, par exemple, sécheresse systémique et conflit armé ont des conséquences humanitaires terribles sur la population civile. Celles-ci accroissent les déplacements des familles en quête de sécurité ou de nouvelles ressources à exploiter. S’ensuit généralement une exacerbation de la violence communautaire ; disparition des pâturages donc du bétail, mauvaises récoltes, difficultés d’accès à l’eau, obligent. Et pour certains jeunes le choix de tout quitter et de tenter la migration.

Au Mali, le CICR ne s’épargne aucun effort pour intégrer les conséquences du changement climatique à nombre de ses opérations. Le constat est simple : la violence du conflit induit la raréfaction des ressources, la pauvreté, l’affaiblissement des services publics, la perturbation des moyens de (sur)vie traditionnels. Le changement climatique ne fait qu’accélérer et aggraver la situation des populations et complexifie tout processus de résolution politique du conflit.

Malgré cet état de fait, le CICR est parvenu en 2019 à remplir nombre de ses missions au Mali comme en témoigne cette infographie.