Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) appelle les États à adopter le pacte mondial pour les migrations Le CICR à l’occasion de la rencontre de Marrakech, Maroc, lundi 10 décembre.

Les migrants sont avant tout des êtres humains. Les souffrances subies lors d’un voyage de migration ou dans les pays de destination peuvent être immenses et susciter de graves préoccupations humanitaires. La séparation des familles, les traumatismes physiques et psychologiques, les abus, l’exploitation, voire la mort ou la disparition font trop souvent partie du voyage.

C’est l’une des raisons pour lesquelles le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) exhorte les États à adopter et à mettre en œuvre le Pacte mondial sur les migrations. Le phénomène migratoire véhicule souvent peurs, fantasmes, exagération. Malgré tout, le CICR trouve que le texte, équilibré et solide du Pacte mondial pour la migration, apporte des solutions. Celui-ci aidera à mieux traiter la dimension humanitaire de la migration tout en maintenant la capacité des États à gérer ce phénomène. S’il est mis en œuvre, le CICR estime que le Pacte mondial pour les migrations contribuera à renforcer la protection des migrants, à réduire leur vulnérabilité et à faire respecter leurs droits.

Le CICR est prêt à collaborer avec les États pour atteindre certains des objectifs humanitaires énoncé dans le pacte. Il se tient prêt, en particulier, à aider les États à prévenir ou à procurer des solutions quant à la séparation des familles, à réduire le recours à la détention et à faire en sorte que toutes les politiques en matière de migration se conforment aux dispositions du droit international.

Si les intérêts des États doivent être préservés, il convient également de préserver la vie et la dignité de millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui entreprennent chaque année de périlleux voyages. Les États doivent toujours respecter leurs obligations existantes en vertu du droit international.

Au cœur de ce débat, le Comité international de la Croix-Rouge appelle les États à:

  1. S’engager à travailler ensemble pour prévenir et traiter le sort des migrants disparus et de leurs familles ;
  2. Éviter de détenir des personnes uniquement sur la base de leur statut d’immigrant, sauf en dernier recours, et s’engager pleinement à mettre fin à la détention d’enfants par l’immigration ;
  3. Respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international, en particulier du principe de non-refoulement. Que ce soit aux frontières, dans les pays de transit ou de destination, la force ne peut être utilisée qu’en dernier recours et dans le respect des normes des droits de l’homme.

Le processus de migration est aussi vieux que la société humaine elle-même et continuera toujours. Il est donc dans l’intérêt des États de gérer la migration de manière saine et humaine.