En 2016, le Niger met en vigueur une loi pour lutter contre l’immigration illégale. Selon les autorités, entre 2015 et 2016, 200 000 migrants sont arrivés à Agadez , la plus importante ville au nord du pays à la jonction entre le Sahara et le Sahel. En 2017, le nombre de migrants a chuté à 20 000 puisque les politiques migratoires toujours plus restrictives, tant en Europe qu’au Niger ont découragé beaucoup d’entre eux à transiter par Agadez.
Malgré tout s’entassent dans cette ville de nombreux migrants expulsés des pays limitrophes – notamment de l’Algérie et de la Libye, et s’y fixent tant bien que mal. Entre une Europe de plus en plus inaccessible et un retour au pays improbable, certains travaillent, fondent une famille, mais leur statut de migrants illégaux les maintient dans un état de vulnérabilité et d’incertitude.
Le Monde vient de publier les vidéos réalisées par le Comité international de la Croix-Rouge à Agadez. Des migrants témoignent de la difficulté de leur quotidien et de retour dans leur pays :
La Croix-Rouge (CICR, Croix-Rouge nigérienne et Croix-Rouge française) aide les plus vulnérables d’entre eux en leur fournissant des soins de base.
Depuis le début de l’année 3000 migrants ont été aidés par des équipes de la Croix-Rouge française (infections respiratoires, paludisme, maux liés à une mauvaise hygiène) contre 1817 migrants l’année dernière à la même époque.
A Agadez, un kiosque de téléphones portables soutenu par le CICR a été installé pour permettre aux migrants qui n’ont plus de contacts avec leurs familles d’appeler gratuitement leurs proches. Près de 3500 appels ont été facilités depuis le début de l’année.
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