Le 17 décembre 1996, quelque 600 personnes participent à une réception donnée par l’ambassadeur du Japon à Lima au Pérou. 14 membres du MRTA (Mouvement Révolutionnaire Túpac Amaru) s’invitent à cette soirée et prennent en otage les invités. 549 otages seront libérés rapidement alors que 72 ne recouvriront la liberté que le 22 avril 1997, après 126 jours de captivité.

Dès le début de cette crise, le Comité international de la Croix-Rouge va offrir ses services, acceptés tant par le MRTA que par les autorités péruviennes. C’est ainsi qu’il va jouer à la fois le rôle d’intermédiaire neutre et de garant des décisions prises par les deux parties dans la plupart des négociations qui conduiront à la libération des otages après 4 longs mois de crise.

Plusieurs personnes qui ont vécu de près cette prise d’otages se souviennent du rôle joué par le CICR :

S’il est courant que le CICR mène de front plusieurs activités humanitaires dans les contextes où il travaille, il est assez rare qu’il assume la plupart d’entre elles au cours d’une seule et même action. En parallèle de son rôle d’intermédiaire neutre, le CICR va fournir aux otages des biens essentiels à leur survie (soins, nourriture, eau, hygiène, éclairage, lecture) ainsi que leur permettre de communiquer avec leur famille. Plus de 9000 messages familiaux auront été ainsi échangés en quatre mois.

Pendant la prise d’otages, Michel Minnig est le chef de la délégation du CICR au Pérou. Il figurait aussi parmi les 600 invités de l’ambassadeur du Japon. Un an plus tard, il témoigne dans la Revue internationale de la Croix-Rouge et explique le rôle-clé, à différents niveaux, joué par le CICR pendant 4 mois. A lire ici