Ce 27 janvier commémore les 70 ans de la libération du camp d’Auschwitz.
Pour le CICR, cette date renvoie à un échec, celui de n’avoir pu apporter protection et assistance aux millions de victimes civiles des persécutions nazies et, parmi les plus nombreuses, les juifs d’Europe déportés dans les camps de concentration et d’extermination.
Le principal reproche fait au CICR est de ne pas avoir lancé un appel public face aux persécutions nazies des civils. L’institution jugea que celui-ci serait inopérant et qu’il risquerait de fermer l’accès aux millions de prisonniers de guerre aux mains allemandes. Tragique dilemme.
Pour approfondir, lire cet article de l’historien Jean-Claude Favez, « 1942 : le Comité international de la Croix-Rouge, les déportations et les camps ». Lire également cette contribution de Sébastien Farré, historien, « Le CICR et les détenus des camps de concentration nationaux-socialistes (1942-1945) », paru dans la Revue internationale de la Croix-Rouge (n°889 – 2013).
Néanmoins, certains délégués de l’institution parvinrent à empêcher la déportation de milliers de personnes, notamment Friedrich Born à Budapest, « Juste parmi les Nations au Memorial de Yad Vashem » ou encore Jacques de Morsier, délégué du CICR à Paris, (*).
Dans ces deux épisodes de la série « Une histoire d’Humanité », nous vous proposons de revenir avec François Bugnion, membre du Comité, sur l’action du CICR durant la deuxième guerre mondiale, des actions en faveur des millions de prisonniers de guerre ou encore lors de la famine en Grèce, mais également sur les manquements et dilemmes de l’institution face à la barbarie nazie.
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(*) Jacques de Morsier, délégué du CICR à Paris, parvint à empêcher la déportation d’un millier d’enfants juifs, in « Recueil de documents des archives du CICR sur le sort des juifs de France internés et déportés » – Serge et Beate Klarsfeld.
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On passe trop souvent sous silence que grâce à une initiative du Prince Bernadotte, un million et demi de colis sont entrés dans les camps de concentration, certes trop tardivement au cours de la guerre. Fin 44, trop tard également, les nazis ont accepté la présence de délégués CICR dans les camps sous condition qu’ils ne sortent pas des camps avant la fin de la guerre. Huit délégués se sont portés volontaires, certains ont joué un rôle crucial pour empêcher l’exécution de tous les détenus de « leur » camp. Un livre a été écrit fin des années 60, « Otages volontaires des SS » qui retrace cette parenthèse dans l’horreur et l’inaction que vous mentionnez. Une goutte d’eau d’humanité mais qui a fait la différence pour certains.
Merci pour le post et le commentaire.
Merci Yves pour ce rappel de l’initiative oubliée de Bernadotte.
Eh bien, je suis un bon poste watcher vous pouvez dire et je ne donne pas une seule raison de critiquer ou de donner une bonne critique à un poste. Je lis des blogs de 5 dernières années et ce blog est vraiment bon cet écrivain a les capacités pour faire avancer les choses i aimerais voir nouveau poste par vous Merci
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