Agadez, la porte du Sahara
Au premier semestre à Agadez, porte du Sahara et point de passage de la plupart des migrants qui transitent par le Niger, la Croix-Rouge nationale, en coopération avec la consoeur française et le CICR ont consolidé la prise en charge médicale des migrants les plus affaiblis. 4 554 consultations médicales ont été assurées au Centre de Santé de Dirkou. 5 694 migrants malades à Agadez et à Arlit ont également été pris en charge. Parmi eux, 82 ont nécessité une hospitalisation.
Soutien économique aux familles les plus vulnérables
Soutenir le revenu des ménages les plus précaires demeurent une priorité. Depuis janvier, 500 foyers d’agriculteurs ont reçu outils et semences améliorées pour garantir leurs revenus. En parallèle plus de 80 000 familles vivant du pastoralisme ont vu leur troupeaux vaccinés et déparasités. Quelque 700 000 bêtes ont été protégées des maladies les plus courantes. A ce soutien économique s’est ajouté la distribution de 180 tonnes de mil dans les régions d’Agadez et de Tahoua.
Amélioration des conditions de vie des détenus
Comme dans la plupart des contextes dans lesquels il opère et conformément au mandat qui lui a été confié par la communauté des Etats, le CICR veille à la protection de nombre de détenus. Face à la pandémie de covid-19 et aux risques majorés par la promiscuité, les équipes ont distribué plusieurs centaines de kits d’hygiène et d’outils de maintenance à la Maison d’Arrêt d’Agadez. Idem dans d’autres centres de détention comme à Madaoua, Tchinta, Tahoua ou encore Arlit où des dispositifs de lavage de mains ont été installés et des distributions de savon et eau de javel organisées.
Lire aussi : Agadez, fin du voyage vers l’Europe pour de nombreux migrants
Tillabéri, la région des trois frontières
Représentant à peine 8% du territoire nigérien, la région de Tillabéri accueille des dizaines de milliers de déplacés, réfugiés et résidents. Une région directement impactée par le conflit du Liptako-Gourma que majore le changement climatique. Tout comme dans la région d’Agadez, le CICR, en coopération cette fois avec la Croix-Rouge du Niger, la Croix-Rouge espagnole et également la Fédération, a, depuis le 1er janvier, poursuivi ses activités médicales. Aux 25 000 consultations médicales réalisées dans plusieurs dispensaires s’est ajoutée la prise en charge, à Tillabéri, de plusieurs dizaines de blessés de guerres
Assistance alimentaire aux déplacés et résidents
Très impactée économiquement par la population déplacée, la région de Tillabéri a reçu au premier semestre de l’année 759 tonnes de vivres auxquelles s’ajoutent des centaines de kits d’urgence en biens essentiels (abris, vêtements, ustensiles de cuisine, moutiquaires, etc). L’autre priorité demeure l’accès à l’eau potable avec notamment l’installation de points d’approvisionnement autonomes dans certains villages ou encore la réfection d’infrastructures dans la ville de Tillabéri.
Près d’un million de têtes de bétail traitées
Afin d’améliorer les conditions de vie des familles pastorales, un plan élargi de vaccination vétérinaire massif a été organisé sur plusieurs semaines. 875 966 têtes de bétail ont été vaccinées contre la peste des petits ruminants (PPR), la pleuropneumonie contagieuse bovine (PPCB), la clavelée et la pasteurellos et 397 310 têtes de bétails, propriété de 96 336 éleveurs ont été déparasités. En outre 50 tonnes d’aliment pour bétails (notamment du son de blé) ont été fournies à une banque coopérative, permettant à 3 500 éleveurs d’accéder à des prix abordables.
Lire aussi : Niger : comment venir en aide aux éleveurs affaiblis par la sécheresse et les conflits ?
Amélioration des conditions de détention
Tout comme dans la région d’Agadez, le CICR a poursuivi son travail en détention. Une approche multidisciplinaire allant de la diffusion des Messages Croix-Rouge ou encore des salamats à l’assistance nutritionnelle des détenus les plus faibles. A cela s’ajoutent les mesures prises en termes d’hygiène pour parer une flambée de Covid-19 dans les différents centres de détention.
Diffa, aux confins du Niger oriental et proche du Lac Tchad
A la frontière avec le Nigéria, la région de Diffa subit des années la crise du bassin du lac Tchad. Entre janvier et juin, la Croix-Rouge du Niger, en coopération avec sa consoeur du Luxembourg mais aussi le CICR et la Fédération ont poursuivi leurs efforts en médecine de dispensaire et en prise en charge médico-chirurgicale de blessés de guerre.
Dans la région de Diffa toujours, plus de 110 000 personnes, déplacés ou retournées ont reçu des soutiens économique et alimentaire. Ainsi, des tonnes de mil, riz, haricots, huile, sel ou encore supercéréales ont été distribuées. L’autre urgence a été l’approvisionnement en eau grâce à la réalisation d’un forage mécanique bénéficiant aux 16 800 personnes venues s’ajouter à un site de déplacés.
L’importance de la vaccination vétérinaire
Si l’on cumule le million et demi de têtes de bétail vaccinées dans la région de Diffa, des petits ruminants aux bovins en passant par les dromadaires aux programmes élargis vers Agadez et Tillabéri, on arrive à un total de près de 3,5 millions de bêtes vaccinées. Une garantie économique et alimentaire déterminante pour tout le pays. Au-delà de cette opération massive de prévention, les éleveurs de Diffa ont reçu pour leur bétail plus de 180 tonnes de son de blé à travers 4 banques coopératives pratiquant des prix abordables.
Lire aussi : Pourquoi le Comité international de la Croix-Rouge vaccine-t-il le bétail ?
Malgré le Covid-19
Malgré la pandémie, au premier semestre 2020 le CICR et ses partenaires Croix-Rouge opérationnels ont pu assurer nombre de leurs missions au Niger. La liste serait encore longue, si ce n’est en parlant des milliers de messages échangés entre proches d’une même famille séparés par les conflits, la détention ou encore la migration.
Commentaires