La naissance de la Croix, en tant qu’emblème de secours
En 1859, Henry Dunant, citoyen suisse découvre au cours d’un voyage l’horreur du champ de bataille de Solférino. 45 000 soldats sont abandonnés, morts ou blessés, sur le champ de bataille.
Profondément traumatisé par cette expérience, il publie « un souvenir de Solférino » en 1862, dans lequel il propose d’obtenir une protection pour les secouristes présents sur le champ de bataille et de créer des sociétés de secours chargées de s’occuper des victimes de la guerre.
Deux ans plus tard, la toute première Convention de Genève reconnaît la croix rouge sur fond blanc comme emblème distinctif unique, conférant une protection aux services de santé sur le champ de bataille.
Ce symbole n’est autre que le drapeau suisse inversé.
Avant l’adoption de cet emblème universel, les symboles utilisés pour identifier les services sanitaires des forces armées différaient d’un pays à l’autre. Ils étaient donc peu reconnus par le camp adverse et rarement respectés.
La croix rouge, victime de son succès
La croix rouge sur fond blanc présente l’avantage d’être facile à produire et facilement reconnaissable à distance grâce à son contraste de couleurs.
A cette époque, ce symbole de santé et de secours séduit aussi les pharmaciens qui commencent à l’apposer sur la devanture de leur officine et plait également aux fabricants de produits pharmaceutiques qui l’ajoutent sur leurs productions.
En 1913, la législation française évolue au profit du Comité international de la Croix-Rouge. A partir de cette année, les officines et fabricants de produits pharmaceutiques n’ont plus le droit d’arborer une croix rouge sur fond blanc, sauf cas précisés dans les Conventions de Genève. Par exemple, les pharmacies des hôpitaux et unités sanitaires civils situés dans une zone de combat ont toujours le droit d’utiliser encore la croix rouge.
En dehors de l’usage de la croix rouge à titre protecteur au cours d’un conflit, elle peut être utilisée à titre indicatif. Dans le monde entier, les Croix-Rouge et Croissant-Rouge nationaux sont autorisés à faire usage des emblèmes pour s’identifier en tant que membres du réseau mondial du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Bien qu’indicatif, cet usage demeure protégé. Il est donc totalement interdit de faire du commerce ou d’utiliser une croix rouge en dehors de ce cadre.
Du rouge au vert
Progressivement, les pharmaciens abandonnent la croix rouge, pour adopter la croix verte. L’origine du choix de cette couleur demeure floue. Deux hypothèses semblent cependant se dégager :
- Le vert symboliserait l’origine végétale de nombreux médicaments.
- Le vert serait un hommage aux pharmaciens militaires qui depuis un règlement du 19 mai 1796 portaient un uniforme avec un revers bordé de velours vert sur le champ de bataille.
Me podrías compartir la referencia en la que en 1984, Francia inicia el uso de la Cruz Verde en Farmacias por favor.
vianburg@gmail.com
Saludos