« Le CICR condamne fermement les bombardements aveugles et autres attaques illégales à l’arme explosive signalés dans des villes, des villages et d’autres zones habitées. De nombreux civils y ont perdu la vie et d’autres ont subi des blessures terribles, parfois irréversibles », explique Martin Schüepp, directeur régional du CICR pour l’Europe et l’Asie, basé à Genève.
Selon le DIH, les civils ne doivent jamais être pris pour cible
« Toutes les mesures possibles doivent être prises pour protéger et épargner les personnes civiles et les infrastructures comme les hôpitaux, les écoles et les marchés. L’approvisionnement en eau des populations doit aussi être maintenu. Ce sont là des obligations au titre du droit international humanitaire. »
Vendredi dernier, le CICR expliquait avoir reçu des informations selon lesquelles des personnes chercheraient désespérément à fuir pour se mettre en sécurité avec leur famille. De nombreuses autres familles, avec parfois des nouveau-nés et des enfants en bas âge, vivraient terrées jour et nuit dans le sous-sol de leur immeuble, sans chauffage, dans l’espoir d’échapper à la violence.
La tragique utilisation des armes explosives en zone habitée
Depuis la recrudescence des combats dans la région le 27 septembre, on observe une augmentation de l’utilisation d’armes explosives lourdes en zone habitée.
Des centaines de maisons et d’infrastructures essentielles, dont des hôpitaux et des écoles, ont été détruites ou endommagées par des tirs d’artillerie lourde et des attaques aériennes, notamment par missiles. D’autres infrastructures ont aussi subi des dégâts : routes, réseaux d’électricité et de gaz, lignes de communication…
L’emploi d’armes explosives à large rayon d’impact contre des cibles militaires situées en zone habitée risque de violer le droit international humanitaire, qui interdit les attaques sans discrimination et disproportionnées. Le CICR estime que l’utilisation d’armes de ce type devrait être évitée dans les zones habitées, à moins que des mesures d’atténuation suffisantes soient prises pour réduire leur rayon d’impact et le risque de dommages civils qu’elles présentent.
Le CICR est présent depuis 1992 dans la région, où il mène des activités humanitaires en rapport avec le conflit. Par l’intermédiaire de ses délégations à Bakou et à Erevan et de sa mission au Haut-Karabakh, l’institution vient en aide aux communautés qui vivent le long de la ligne de contact ainsi que de la frontière internationale entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Le CICR s’emploie aussi à élucider le sort des personnes disparues et à soutenir leur famille, à visiter les détenus et à faciliter, en sa qualité d’intermédiaire neutre, le transfert et le rapatriement des prisonniers libérés ou la restitution des dépouilles des soldats tués.
Il collabore étroitement avec la Société de la Croix-Rouge arménienne et la Société du Croissant-Rouge d’Azerbaïdjan, agissant en coordination avec elles pour venir en aide aux personnes touchées par le conflit du Haut-Karabakh dans toute la région.
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