Le jury de la 13ème édition du Visa d’Or humanitaire du CICR a désigné vainqueur ce mercredi, le photojournaliste colombien Fédérico Rios Escobar. Son immersion des années durant dans l’enfer des routes migratoires d’Amérique latine rappelle l’engagement d’un autre formidable photographe, feu Yannis Behrakis.

Yannis est mort il y a quatre ans à 58 ans. Nous l’avions rencontré en 2016 au festival de photojournalisme Visa pour l’Image. Jean-François Leroy, responsable du festival international de photojournalisme, avait proposé au photographe grec d’exposer une retrospective de 25 années de reportages sur les migrants et les réfugiés partout sur la planète, fil rouge de sa carrière.

En discutant avec Yannis de cette retrospective, de son travail de reporter de guerre, au détour d’une phrase, il nous lâcha : « si j’existe et si je fais ce métier, c’est grâce à la Croix-Rouge ! »

Voici pourquoi, voici l’extraordinaire racine de son engagement. Voici son témoignage :

Le travail de Yannis Behrakis, grand reporter de l’agence Reuters a été à maintes reprises récompensé : lauréat du World Press Photo (2000), du prix Bayeux-Calvados pour les correspondants de guerre (2016) et photographe de l’année pour The Guardian (2015). Il dirigeait également l’équipe de Reuters qui remporta le prix Pulitzer (2016) pour sa couverture de la crise des réfugiés syriens.