Mossoul, vieille ville. Yasin, 8 ans, joue dans les ruines de ce qui était autrefois une mosquée. Malgré les panneaux mettant en garde contre les munitions non explosées, le garçon et les enfants des familles qui sont retournées dans la vieille ville, doivent improviser des aires de jeux dans cet environnement morbide autour des maisons détruites et des décombres dangereux. Mosul, old city. Yasin, 8, plays in the ruins of what was once a mosque. Despite signs warning of unexploded ordnance, the boy and the children of families who have returned to the Old City have to improvise playgrounds in this morbid environment around destroyed houses and dangerous rubble. Site web du CICR, article du 13.12.2021: "Irak : La vie à Mossoul vue par des enfants Extrait: Quatre ans après la fin des violences, la ville autrefois animée de Mossoul porte encore les cicatrices des combats, qui ont laissé des quartiers vides et des ruines à perte de vue. Sur la rive occidentale du Tigre, la vieille ville qu'on appelait le joyau de Mossoul reste un champ de ruines. Des enfants jouent dans les décombres ou y cherchent des choses à revendre au marché. Les enfants cherchent les drapeaux blancs qui signalent les bâtiments déminés. Puis, ils fouillent les tas de décombres pour trouver tout ce qui a une valeur et peut être revendu. Cette activité étant leur principale source de revenu, ils se risquent aussi dans les zones non déminées. "Ici, il y a des lieux dangereux où nous n'avons pas le droit de jouer à cause des mines", dit Yaqeen, qui est âgée de 11 ans. Elle vit dans la vieille ville de Mossoul et se souvient : "Avant le conflit, nous avions une boutique ici et j'avais des amis. Nous nous retrouvions dehors pour jouer." Bon nombre des anciens habitants de Mossoul n'y sont pas revenus, car des munitions non explosées sont cachées dans la ville. Invisibles, ces grenades, bombes et roquettes sont prêtes à exploser et tuer des innocents. Il suffit d'un mouvement malheureux pour que des vies changent à jamais. Des milliers de personnes qui avaient fui les combats ne peuvent plus revenir ou ne le souhaitent pas. Les investissements colossaux nécessaires à la reconstruction de la ville n'ayant pas été réalisés, les débouchés économiques sont rares. Mossoul, capitale de la province de Ninive, proche de la Turquie et de la Syrie, fut l'une des principales villes de la route commerciale du Moyen-Orient. Bien que certaines infrastructures de base aient été reconstruites, dont les égouts et les routes, il reste beaucoup à faire, en particulier dans les domaines du logement et des soins de santé. La situation est sombre et c'est une gageure de survivre dans cet environnement inhospitalier, mais certaines familles sont revenues. D'autres familles ne sont pas parties et ont subi les terribles conséquences de la guerre. (...) L'aide humanitaire ne suffira pas: les habitants de Mossoul sont continuellement confrontés à des pénuries d'eau et des pannes d'électricité. Selon une récente étude du CICR, moins de 15 pour cent des habitants de la rive gauche de Mossoul, dans la moitié est de la ville, ont actuellement suffisamment d'eau pour couvrir leurs besoins quotidiens. Sur la rive ouest, ce pourcentage est plus élevé mais ne dépasse pas 35 pour cent. Cette situation résulte en partie de la destruction des infrastructures vitales, notamment les stations de pompage, pendant la guerre. Le conflit est certes terminé, mais les besoins de la population de Mossoul – et de l'ensemble de la province de Niniveh– restent immenses. À elle seule, l'aide humanitaire ne suffira pas pour réparer des dégâts d'une telle ampleur. À Mossoul, il faudrait que des investissements nationaux et internationaux soient réalisés de manière prolongée pour remettre en état les infrastructures ravagées et assurer l'accès des communautés aux services de base tels que le logement, l'eau, l'électricité et les soins de santé." ICRC website, article 13.12.2021: "Iraq: Life in Mosul through a child’s eyes Extract: Four years after the violence ended, the once burgeoning city of Mosul still bears the scars of the fighting, with deserted neighbourhoods and ruins as far as the eye can see. The old city on the west bank of the Tigris river, known as the jewel of Mosul, still lies in ruins. Children play in the rubble or look for items to resell at the market. Eight-year-old Yasin plays in the ruins of what used to be a mosque in the old city of Mosul. Despite the notices warning of unexploded ordnance, the boy and his friends play fearlessly in this desolate environment. The children look for the white flags marking the buildings that have been cleared of mines. Then they start digging in the piles of rubble, on the hunt for anything of value that can be resold. As a main source of income, this activity means they also venture into non-cleared areas. "There are some dangerous places here that we are not allowed to play in because of mines," says Yaqeen, age 11. She lives in Mosul's old city and remembers a time before the war. "Before the conflict, we had a shop here and I had friends," she says. "We used to go out and play." Many of Mosul's former residents have not returned because of the hidden unexploded ordnance. Grenades, bombs and rockets lie in wait for the innocent. All it takes is one false move for lives to be changed forever. Thousands of people who fled the fighting are unable or unwilling to come back. Without the huge investment needed to rebuild the city, business opportunities are rare. Mosul, the capital of Nineveh province, lies close to Turkey and Syria and was once one of the most important cities on the Middle East trade route. Despite the fact that some basic infrastructure, such as sewers and roads, has been repaired, much more needs to be done, particularly in terms of homes and health care. The situation is bleak and it is a challenge to survive in this inhospitable environment, but some families have returned. Others never left and endured the terrible consequences of war. (...) Humanitarian aid will not be enough: residents face chronic water and electricity shortages. A recent study by the ICRC found that fewer than 15 per cent of people on Mosul's left bank – the eastern half of the city – currently have enough water to meet their daily needs. On the right bank, this number was higher but still only 35 per cent. This is partly because the war destroyed vital infrastructure, such as water pumping stations. The conflict may have ended, but people's needs in Mosul – and the wider Ninawa governorate – are still huge. The extent of the damage means that humanitarian aid alone will not be enough. Mosul will require continued national and international investment to repair its deeply damaged infrastructure and to ensure communities have access to basic services like shelter, water, electricity and health care."