Alors que la dernière saison de The Crown vient de sortir sur Netflix, la première partie est largement consacrée au destin de la princesse Diana. Le deuxième épisode revient sur un sujet qui nous tient particulièrement à cœur : le combat de la princesse de Galles pour mettre fin aux mines antipersonnel dans les pays en guerre.
En 1997, Lady Diana, libérée du poids de la couronne, décide d’utiliser sa popularité pour mettre en lumière des sujets souvent méconnus. Avec le Comité international de la Croix-Rouge, elle se rend en Angola, alors en pleine guerre civile. Les sols sont jonchés de mines. Selon les estimations, il y aurait à cette époque entre 9 et 15 millions de mines non-explosées à travers le pays.
La téméraire princesse impressionne. Loin de l’Etiquette royale britannique, elle marque les esprits en traversant un champ de mines en Angola et en rendant visite aux victimes de ces macabres mines.
Un impact sur des dizaines d’années
« Même si le monde décidait demain d’interdire ces armes, ce terrible héritage continuera à peser sur les nations pauvres du globe. » Lady Diana
Il est bien là le problème avec les mines antipersonnel. Silencieuses et bien cachées, au détour d’un chemin ou au milieu d’un champ, elles arrachent des membres et causent des dégâts irréversibles. Par leur nature même, elles sont incapables de faire la distinction entre civils et soldats – une disposition fondamentale du droit international humanitaire.
Entre 1979 et 1996, en Angola, le CICR a équipé 9 200 amputés et fabriqué 12 800 prothèses.
La Convention d’Ottawa
La visite de Diana en Angola apporte une attention sans précédent sur la question des mines terrestres et suscite un débat international.
Après sa visite, elle écrit à la Croix-Rouge britannique en disant : « Si ma visite a contribué de quelque manière que ce soit à la mise en lumière de cette terrible question, alors ma volonté la plus profonde aura été satisfaite. »
Moins d’un an après la visite de Diana en Angola et quelques mois après sa décès, le traité d’Ottawa, est signé par 122 pays en décembre 1997. Aujourd’hui, 162 États membres sont parties au traité.
Qu’interdit la Convention ?
La Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, aussi appelée « Convention d’Ottawa » est une interdiction totale des mines antipersonnel. Elle interdit l’emploi, le stockage, la production, la mise au point, l’acquisition et le transfert des mines antipersonnel et exige leur destruction, qu’elles soient stockées ou enfouies dans le sol.
Une fois de plus, le cadre juridique contraignant est posé. Reste désormais aux Etats de faire en sorte que ce traité soit appliqué et les victimes épargnées.
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