Il y a 61 ans, le 19 mars, s’achevait la guerre d’indépendance algérienne. Un féroce conflit de 8 ans dans lequel le CICR joua un rôle important. Les conséquences humanitaires de la guerre d’Algérie pesèrent dans l’élaboration des protocoles additionnels aux Conventions de Genève de 1977. Le blog « cross-files« , édité par les archivistes du CICR, revient sur les actions de l’institution de 1954 à 1962.

« S’inscrivant dans une série de guerres de libération nationale, la guerre d’Algérie est le théâtre d’affrontements violents entre le Front de libération national (FLN) algérien – un mouvement insurrectionnel – et les forces armées régulières françaises. Le conflit est marqué par un cycle d’attaques meurtrières, de répressions violentes, de représailles et de torture, contexte dans lequel le CICR rencontre des défis spécifiques qui rendent son action humanitaire plus difficile.

Pendant les deux premières années de la guerre, le gouvernement français refuse de reconnaître la présence d’un conflit armé en Algérie, ne qualifiant la situation de conflit armé interne qu’à contrecœur en juin 1956. L’Algérie faisant alors toujours partie de la France, et le conflit étant considéré comme interne, le CICR ne peut fonder son action que sur l’obligation des parties de respecter les dispositions minimales incluses dans l’article 3 commun aux Conventions de Genève de 1949. C’est donc en sa qualité d’organisation humanitaire impartiale qu’il offre ses services aux deux parties. Son action dans le pays est cependant contrainte par la nécessité d’obtenir des autorisations spéciales au cas par cas, entraînant d’importants délais dans sa réponse humanitaire… lire la suite sur le blog dédié aux archives du CICR : cross-files

En 2014, nous avions rencontré Pierre Gaillard, délégué du CICR pendant la Guerre d’Algérie :