En 2022, le CICR a facilité la libération de 63 personnes aux mains de différents groupes armés en Colombie. Parmi elles, des mineurs. Il s’agit de l’un des bilans les plus élevés de ces dernières années. Neutralité, confidentialité et dialogue soutenu demeurent décisifs pour faciliter des libérations.
Le droit international humanitaire accorde des protections particulières aux enfants (y compris aux adolescents), aux civils ainsi qu’aux personnes qui ne participent plus aux hostilités. Cette protection engage la responsabilité de tous les combattants y compris les groupes armés.
Facilitateur dans les libérations
Pour cette raison, le CICR a salué le geste humanitaire qui a vu la libération de ces adolescents puis leur retour parmi leurs proches. Le CICR, présent en Colombie depuis les années 60, entretient un dialogue – le plus permanent possible – avec les porteurs d’armes et toutes les victimes des conflits dans le pays et d’autres situations de violence. Ce dialogue permet d’atteindre les endroits les plus reculés et les plus difficiles d’accès du pays.
Confidentialité et neutralité
Considérant la confidentialité comme un sésame permettant l’accès à ce type d’opération, le CICR, intermédiaire neutre, s’abstient de commenter publiquement les tenants et les aboutissants des conditions de détention des personnes libérées. C’est ainsi que l’institution espère de la part de la presse et des réseaux qu’une retenue sera observée en ce qui concerne les mineurs. La « non-exposition à la curiosité publique » aide en effet à la poursuite, dans de bonnes conditions, du travail humanitaire et à la protection des libérés et de leur famille.
Les discussions avec les groupes armés, pour rester pérennes, tout comme le dialogue avec les autorités colombiennes et les communautés, doivent rester strictement confidentiels.
Voir sur le site du CICR (en anglais) une rétrospective 2022 en images des activités de protection du CICR en Colombie en lien avec la détention et les libérations.
Rester neutre dans un conflit ne signifie pas indifférence à la souffrance des victimes. Au contraire : ne pas prendre parti permet de bénéficier de la confiance des parties impliquées dans un conflit et donc d’aller là où se trouvent les victimes.
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