A l’heure oú Mirjana Spoljaric, première présidente du CICR prend ses fonctions, retour sur le destin de deux femmes d’exception. Marguerite Cramer (1887-1963), première femme à siéger à l’Assemblée du Comité à partir de 1918 et Jeanne Egger, première déléguée terrain dans les années 60. Le CICR existe alors depuis un siècle…
Marguerite Cramer, la pionnière du CICR
Elle est cooptée en 1918 par ses pairs, exclusivement masculins Pendant trois décennies, elle contribuera à l’action de l’institution, débutant à l’Agence internationale des prisonniers de guerre, et en s’impliquant fortement dans la rédaction de la troisième Convention de Genève sur le sort des prisonniers de guerre. Elle défendra, depuis Genève, les valeurs et principes de l’action et du droit international humanitaires. Marguerite Cramer quittera le CICR juste après la Seconde guerre mondiale pour des raisons qui demeurent encore aujourd’hui peu claires.
Lire le remarquable article de l’historienne Irène Herrmann : « une pionnière de l’humanitaire ».
Jeanne Egger, la première déléguée Terrain
Secrétaire du chef de délégation du CICR au Zaïre (aujourd’hui République démocratique du Congo) alors en plein conflit d’indépendance, Jeanne Egger est la première femme à prendre la tête d’une délégation opérationnelle. Nous sommes en 1963. Un siècle tout juste après la création du CICR, une femme accède, enfin, à la plus haute fonction « terrain ».
Elle bénéficie des attributs diplomatiques que lui confient le statut et le mandat uniques du CICR. Elle doit cette position à son chef qui, quittant le Zaïre, la promeut à cette fonction avec l’aval de sa hiérarchie genevoise.
Nous l’avions rencontrée en 2015 dans le cadre de la série « Une histoire d’Humanité ».
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