Avec l’aggravation des conséquences humanitaires du conflit au Burkina Faso, le CICR, depuis près de deux ans, concentre ses opérations sur les populations déplacées.
Il y a près de deux ans, face la recrudescence du conflit au Burkina Faso, le CICR ouvrait une délégation à Ouagadougou ainsi que deux bureaux, à Djibo dans la province du Soum au Nord et à Fada N’Gourma à l’est du pays. Cette décision opérationnelle s’est depuis tragiquement révélée indispensable compte tenu de l’aggravation de la situation humanitaire affectant aujourd’hui des centaines de milliers de personnes.
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Déplacés : une majorité d’enfants
Au 31 juillet, parmi les 1 368 164 déplacés enregistrés par les autorités burkinabè, une majorité sont des enfants (60,73%). Ce taux donne la mesure des besoins particuliers et urgents de ces populations. A cela s’ajoute la situation sécuritaire qui entrave l’accès aux soins de santé. Quelque 822 000 personnes ne sont pas ou peu en mesure de se déplacer vers des centres de santé.
Tout aussi inquiétantes, les perspectives en termes de malnutrition. Les projections à court terme évoquent près de 3 millions de personnes qui dépendront d’une assistance humanitaire dans les prochains mois.
Soutien alimentaire mais aussi sanitaire
La plupart des moyens engagés par le CICR le sont dans les régions du Sahel suivant le croissant frontalier courant du nord à l’est du pays. Des centaines de milliers de déplacés ont jusqu’à présent reçu de l’assistance tant en vivres qu’en articles essentiels à la survie. Côté urgences et soins de santé primaires, le CICR poursuit son soutien aux infrastructures de la région. En 2020, plus de 108 000 déplacés ont été reçus en consultations d’urgence. Plus de 180 000 autres ont été pris en charge en consultation de dispensaires.
L’impératif accès à l’eau
L’autre préoccupation opérationnelle demeure l’accès à l’eau potable. Les équipes d’ingéniérie sanitaire du CICR ont assuré la réparation de 93 pompes à main et la construction de 9 autres. 51 000 déplacés ainsi que les populations hôtes ont bénéficié de cette remise en service des moyens d’approvisionnement.
Aux conséquences du conflit s’ajoutent celles du changement climatique. A lire, cette interview de Wendgouda Priva Kabré, responsable des activités « Eau et Habitat » du CICR au Burkina Faso.
L’accès aux détenus
Comme il l’assure dans la plupart de ses contextes d’intervention, le CICR au Burkina Faso travaille auprès des détenus en lien avec le conflit. Ainsi, les équipes ont eu accès à 3 700 personnes répartis dans 14 centres de détention permanents et transitoires à travers le pays.
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