Opérationnelle depuis 1987, la délégation régionale du CICR à Tunis joue depuis plusieurs années un rôle important aux côtés du Croissant-Rouge tunisien dans l’assistance des migrants. Retour sur le bilan 2020.

Les migrants sont tous en situation de détresse et ont tous besoin à des degrés divers de protection ou d’assistance humanitaire. Sur la base de ce constat, le CICR développe depuis plusieurs années en Tunisie des programmes spécifiques en coopération avec le Croissant-Rouge national.

Rétablir le contact entre les migrants et leur famille

Permettre aux migrants de renouer le contact avec leurs proches est l’une des priorités du CICR en Tunisie. En 2020, le rétablissement du lien familial (RLF) a pu s’opérer par internet ou par téléphone. Des modems Internet ont été installés dans 3 centres pour migrants tandis que 4 206 appels étaient réalisés via les antennes de rétablissement du lien familial de Sfax, Médenine, Zarzis et Jendouba en coopération avec le Croissant-Rouge tunisien.

Migrants portés disparus en mer

Sur la base de contacts établis avec la communauté de migrants et des témoignages de proches de personnes portées disparues, le CICR a pu établir en 2020 une liste d’une centaine de naufragés dont on reste sans nouvelle.

Les enquêtes menées par l’institution ont permis de nouer des contacts avec certaines familles dans les pays d’origine. L’objectif est de les aider à clarifier le sort de leurs proches portés disparus. En coopération avec la Garde maritime, la Garde nationale, les services médico-légaux et le bureau du Procureur, le CICR a contribué à l’identification de 17 corps de naufragés. Il a également pu informer les familles. Des prélèvements d’ADN en vue de comparer les profils avec les dépouilles ont été réalisés en coordination avec les autorités tunisiennes.

Le CICR grâce à son réseau a, en outre, localisé 25 familles en Côte d’Ivoire pour lesquelles un prélèvement ADN sera effectué début 2021. Cette initiative permettra peut-être l’identification de nouveaux corps…

Renforcer les capacités de gestion des dépouilles mortelles

Tout au long de 2020, le CICR a poursuivi sa collaboration avec les autorités tunisiennes pour l’amélioration de la gestion des dépouilles mortelles (GDM), en particulier celles de migrants repêchées en mer ou récupérées sur les plages tunisiennes.

Ainsi, une formation en GDM à Gabes et à Zarzis a réuni 86 personnes intervenant à différents niveaux de la chaîne medico-légale, que ce soient des personnels de la Protection civile, de la Garde nationale et de la Garde maritime, des services medico-légaux, des collectivités locales ou encore du bureau du Procureur de la République. Ces formations ont également intégré des sessions spécifiques en lien avec la pandémie de Covid-19.

Retrouvez d’autres informations sur les activités 2020 du CICR en Tunisie, en détention ou encore en matière de diffusion du droit international humanitaire.