Le Service international de recherches (SIR) est le plus grand fonds d’archives sur les victimes des persecutions nazies. Loin de se dissiper avec le temps, les demandes de recherches reçues par cette institution continuent d’augmenter : plus 10% en 2019. A l’occasion du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz, le SIR a mis en ligne de nouveaux documents, contenant des informations sur environ 1,7 million de personnes.

Situé à Bad Arolsen en Allemagne, le Service international de recherches fut géré et administré par le CICR de 1955 jusqu’en 2012. Depuis ses origines, il a pour mission d’aider les familles à connaître le sort de proches, victimes du régime nazi, comme en témoigne ce survivant de la déportation. Arrêté avec toute sa famille, il est le seul à être ressorti vivant.

Témoignage d’un survivant de l’Holocauste

Les plus grandes archives au monde sur les crimes nazis

Le fonds est constitué de plus de 30 millions de documents, contenant des informations sur 17,5 millions de personnes. Autant de destins individuels qui documentent l’ensemble de l’histoire criminelle nazie, depuis sa naissance en 1933 jusqu’à sa chute en 1945. Cette mine d’informations permet non seuleument d’apporter des réponses aux familles, mais aussi à nourrir le travail des historiens. Les sources sont diverses : la bureaucratie nazie des camps de concentration, les autorités gérant l’affectation des travailleurs forcés ou encore les Alliés s’occupant des personnes déplacées après 1945.

Effets personnels des prisonniers arrivant aux camps de concentration, gardés par le Service International de recherches.

Effets personnels des prisonniers arrivant aux camps de concentration, gardés par le Service International de recherches.

Aujourd’hui, il est possible d’explorer soi-même 14 millions de documents mis en ligne par le SIR. Depuis son lancement en mai 2019, environ 350 000 personnes ont consulté ces archives mises à disposition du public. A l’occasion de l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, le SIR a ajouté des cartes d’enregistrement, créées par les Alliés à la fin de la guerre.

« Ces archives, servant à la réparation des torts causés aux victimes et à leurs familles, puissent-elles constituer un avertissement aux générations futures pour que plus jamais pareil malheur ne s’abatte sur l’humanité ». Ces lignes ont été gravées sur l’édifice à son inauguration en 1955. Préserver la mémoire des atrocités nazies ; cette mission prendra d’autant plus d’importance que la mémoire orale des survivants, elle, s’éteint.  

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