Son appartement parisien fait face à l’hôpital de la Salpêtrière, tout gris dans la lumière économe de ce jour de janvier. 80 ans au compteur du vieux jeune homme dont l’engagement humanitaire sut échapper à la prise du temps. Intact le bonhomme comme la mémoire extraordinaire de ses 70 carnets de voyages, précieux collages de photos perso, d’aquarelles à vif, d’écriture du réel.
Il y a du Dunant et du Tintin chez Pascal Grellety-Bosviel. Un photojournaliste, un peintre reporter et un médecin, surtout, qui au confort parisien de sa spécialité en phlébologie et dermatologie, préféra d’instinct le terrain, la médecine humanitaire balbutiante. C’était l’époque héroïque du CICR et de sa première mission, en 1964, avec son confrère Max Récamier : le conflit au Yémen. Tous deux furent ensuite parmi les quelques « Biafrais » fondateurs de Médecins Sans Frontières.
10 ans de mission pour le CICR, 10 de plus pour Médecins Sans Frontières, 10 autres encore pour la Croix-Rouge Française, auxquelles s’ajoutent celles pour l’OMS, Médecins du Monde ou encore Aide Médicale Internationale. 45 ans que Pascal Grellety-Bosviel garde aux pieds ses patogas, chaussures fétiches et en mains sa boîte à couleur de témoignage. Biafra, Liban, Cambodge, Timor, comme autant de « Solferino ».
Il est un pur, pas un dur, juste un engagé dont le rêve aujourd’hui serait de « réhumaniser l’humanitaire ».
Dans son « Souvenir de Solferino », Henry Dunant, il y a tout juste 150 ans, s’adressait aux faiseurs de guerre et jetait les fondements de l’action et du droit international humanitaires. Pascal Grellety-Bosviel, lui, veut interpeller l’engagement des jeunes générations. Pour lui, la professionalisation, la technicité, la spécialisation des acteurs humanitaires contemporains doivent aller de pair avec l’empathie, la connaissance de l’autre, le multiculturel. Docteur Pascal veut « Réhumaniser l’humanitaire » et, à feuilleter ses 70 carnets de voyages, souvent au bout de l’enfer, on en comprend toute la portée. La semaine dernière, il nous a ouvert ses portes ; alors nous avons ouvert les yeux, simplement fascinés. (Cliquez sur les photos)
A voir également ce sujet de TF1 du 14 août 1976 sur le camp palestinien de Tell Zataar sur le site de l’INA
Merci Frédéric de partager ce témoignage sympa avec tes lecteurs.
Et un chaleureux salut fraternel et respectueux à mon vieil ami Pascal que je vois encore en pleine forme et toujours aussi engagé.
Many happy returns!
Francis
Message sera transmis camarade. Je pense que « Docteur Pascal » reviendra régulièrement faire coucou dans le blog 😉 Bien à toi et tout’d’bon !
Bonjour je vous connais par personne interposées, Carnen Bader .
j’avais vu il y a longtemps une aquarelle du Cambodge
A quand une publication ?
Superbe!!!!, je connais très bien Pascal depuis longtemps dans sa démarche de fond et je suis très heureuse d’entendre son témoignage nourris de vérité et de simplicité avec un zeste de rire et de légèreté qui donne une touche dédramatisante à toute cette souffrance planétaire qui fait honte à notre développement humain.
Merci Pascalou!
Alma
Voila un homme pour qui ses principes passent avant son intérêt personnel!!!
Chapeau!!!!!
Tous derrière le docteur Pascalou!
Prenons le temps de redonner un peu d’humain à l’humanitaire.
Un bel exemple pour les jeunes que nous sommes…
Bravo à Pascal qui arrive à communiquer si bien sa passion. Ré-humanisons l’humanitaire ! Laurent
bravo Pascalou
Merci Pascal pour tous ces carnets et ce don de soi. J’ai eu la chance de passer quelques heures avec vous , moi apprenti carnettiste. A quand une publication , c’est indispensable pour les générations futures. A trés bientôt Anne
Grâce à Alma, notre petit groupe de carnettistes a eu la grande joie de te rencontrer et de découvrir, quelques heures, ces années de passion pour la médecine humanitaire, les voyages et le dessin… ton témoignage m’a beaucoup touchée. Je souhaite que tu puisses le faire partager très largement à ceux qui, comme moi, sont « englués » dans le quotidien…
Merci !
Isabelle
Il a fallu plus de 20 ans pour que je découvre ces magnifiques carnets , alors que nous nous croisions régulièrement à MDM à Paris . Cela traduit bien la grande pudeur de ce magnifique collègue plein d’humanisme et de poésie . J’ai bien peur que ce modèle humain disparaisse avec lui . Les humanitaires n’ont plus le temps de se poser et d’observer sous la pression des contraintes managériales qui occupent tout l’espace .
B R A V O Pascalou!
oui il faut ré-humaniser l’humanitaire. Et pas seulement l’humanitaire, il faut ré-humaniser nos rapports. Il n’y a rien de plus beau que la rencontre avec l’autre. On aura beau inventer tous les systèmes, tous les progrès, si on perd le regard de l’autre, si on n’est pas capable de tendre la main, si on se renferme dans un individualisme aussi stupide que destructeur, on passera à côté de la plus belle aventure, la seule, la vie.
Merci pour ton action. Merci pour ces témoignages, ces engagements, ces convictions, toutes ces richesses que tu partages sans compter. merci de nous guider dans dans ce qu’il y a de plus beau. à tes côtés, on se sent toujours meilleur, plus grand, plus fort, plus humain.
jerome
Pascal! Souvenirs joyeux du Laos où nous avons partagé quelques moments intenses. Triant des photos de cette époque j’en tiens quelques-unes de toi et ta
moustache se découpant sur les berges du Mékong , à ta disposition. Mais où te les envoyer?
Très chaleureusement.
Gaby
J’en ai rêvé et Frédéric l’a fait ! Bravo pour cette belle introduction ! Super Pascalou, , il mérite une belle série sur ses carnets de voyage ! Alors c’est pour quand ?
et l’expo …et… A tres vite . Nancy
Je figure sur un des croquis du Dr. Pascal, fait en 1965. Ce serait amusant le revoir 48 ans après.
Dr.Pascal hello after ca 40 years
I was the doctor in tell zaatar during the siege and I saw you tube film when you came to tell zaatar I met you and Jaen Hoefliger with my colleague I am happy
To hear about you please send me your
E mail .I will be very glad to contact you and Jean .I live i Norway since 1988