Des guerres napoléoniennes qui ont émaillé le XVIIIe siècle aux guerres des Boers dans l’Afrique du sud ou à la Guerre de Sécession au XIXe, des «Troubles» en Irlande du Nord aux deux Guerres mondiales qui ont ponctué le XXe siècle, certaines guerres font l’objet de « devoirs de mémoire » alors que d’autres sont plus facilement oubliées. Les interventions militaires pendant la guerre des Malouines, de Bosnie et, plus récemment, en Afghanistan, en Irak ou en Libye, créent une nouvelle mémoire dont les images télévisuelles construisent le récit. A la suite de la commémoration de la Première Guerre mondiale, et alors que la question des rapports entre mémoire et histoire reste au cœur des préoccupations de l’historiographie, ce colloque abordera la représentation des guerres qui ont touché ou impliqué les divers pays anglophones du XVIIIe au XXIe siècle.
La médiatisation, la spectacularisation, l’interprétation, la réécriture des faits et des événements pendant et après les guerres seront au cœur des réflexions, qui accueilleront des études diachroniques, synchroniques et comparatives. Ferveurs patriotiques, discours fédérateurs ou démobilisateurs, résistances, objections de conscience, blessures et traumatismes, exactions, propagande et contre-propagande, sont autant d’éléments qui contribuent à façonner l’édifice de la mémoire individuelle et collective et qui aident à revisiter des vérités qu’il importe d’interroger à la lumière d’éclairages nouveaux.
Un atelier sera spécifiquement consacré aux deux Guerres mondiales.
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