Initié sous forme de série pour blog en vacances, le KICR ou Kitch international de la Croix-Rouge devient désormais hebdomadaire ou plutôt clin d’oeil de week end…
Inutile d’écrire indigné à la Maire de Paris aux cris de « Non mais comment osez-vous traiter la Croix Rouge fusse sous terre ? » Cette Croix-Rouge là n’est point celle que vous chérissez. En fait, il faut remonter en surface et au XVème siècle pour retrouver trace de cette Croix Rouge là. C’est Guillaume de Briçonnet, Abbé de Saint-Germain-des-Prés, qui fit décoller du porche de sa chère Abbaye une grande croix peinte en rouge pour l’utiliser en signalétique d’une maladrerie installée non loin. Cet hôpital pour contagieux, oeuvre de l’abbé, finit par disparaître mais le nom resta, qualifiant désormais un carrefour.
Durant la Révolution, on lui préféra Carrefour des Bonnets Rouges (car le Comité de salut public du coin y était, paraît-il, particulièrement actif…). Puis l’appellation Croix Rouge revint au XIXème siècle pour connaître son apogée en 1871, sous la Commune de Paris ; le carrefour de la Croix Rouge abritait une des plus mémorables mais aussi meurtrières des barricades érigées dans la capitale.
Le nom finit par disparaître de la surface de Paris. Aujourd’hui, seule une station abandonnée en 1939 a gardé trace du geste d’un abbé soucieux, 7 siècles auparavant, de signaler son hôpital.
Il existe dans le métro une référence officielle à la Croix-Rouge… Et c’est évidemment station Solferino…
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