La neuvième édition du Forum mondial de l’eau qui se tient à Dakar s’achèvera le 26 mars après une semaine d’importants débats. Occasion où le CICR a pu manifester à nouveau toutes ses préoccupations sur la combinaison délétère : changement climatique et conflit armé. Sécheresse ou inondations, les conséquences y sont toujours catastrophiques.

Lancé à Marrakech en 1997, le Forum mondial de l’eau tient actuellement sa neuvième édition à Dakar. En 25 ans, que s’est-il passé ? Une prise de conscience pour sûr, mais bien des efforts demeurent à faire. Des efforts urgents. Car en un quart de siècle, la raréfaction de l’eau n’a fait que de s’accroître. Le Sahel en est l’un des exemples les plus criants.

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Eau et guerre

Pénurie d’eau et conflits armés sont une double peine pour des dizaines de millions de personnes aujourd’hui. Cette situation ne devrait qu’empirer si aucune mesure sérieuse engageant tous les Etats de la planète n’est prise. Le dernier rapport du GIEC est tout aussi alarmiste que les précédents, peut-être plus compte tenu du temps qui passe.

Le CICR très préoccupé

Le CICR se préoccupe depuis plusieurs années des pénuries d’eau que ce soit à propos des guerres en ville en raison des combats ou que ce soit en zone rurale avec, par exemple, la mort des pâturages et des zones vivrières. Tout aussi dévastatrices, les inondations en lien avec des phénomènes climatiques sont de plus en plus violentes comme cela se voit régulièrement dans la Corne de l’Afrique.

Plusieurs actions développées en Casamance (Sénégal)

En Casamance, par exemple, le changement climatique, couplé au phénomène de la salinité, affecte terres agricoles et biodiversité. Pour contrer ce phénomène, à Effock, toute la population construit une digue pour protéger le village.

Autre exemple à Saré Koundiang/Saré Lao, les techniciens du CICR permettent à des centaines de personnes d’avoir un accès de qualité tant pour la consommation quotidienne que pour l’arrosage de maraîchages.

Angle plus inattendu : limiter les risques liés aux mines jonchant encore certaines régions de Casamance en construisant des latrines. Le but est simple : ne plus faire ses besoins hors des chemins où la suspicion de mines demeure. Ce projet de construction de latrines se fait en étroite collaboration avec le Service régional de l’assainissement (SRA) et la Croix-Rouge sénégalaise.