Genève/Kiev (CICR) – Dans la région de Kharkiv (est de l’Ukraine), des milliers de civils vivant le long de la frontière entre l’Ukraine et la Russie ont dû fuir de chez eux ces derniers jours en raison de la recrudescence des hostilités.

Si bon nombre des quelque 8 000 personnes déplacées ont trouvé refuge dans des familles d’accueil ou chez des proches, des civils venus des zones frontalières continuent d’affluer dans les abris collectifs de la ville de Kharkiv.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a fourni des vivres et des articles d’hygiène à la Croix-Rouge d’Ukraine pour soutenir ses activités d’assistance en faveur des personnes qui ont fui leur foyer. Il approvisionne également plusieurs structures de santé de la région de Kharkiv en matériel médical, pour qu’elles puissent soigner les personnes blessés dans l’escalade des combats.

« Le mouvement de population actuel vers Kharkiv est l’un des plus importants qui aient été enregistrés en Ukraine depuis le début de l’année », a déclaré Juerg Eglin, chef de la délégation du CICR en Ukraine, lors d’une visite à Kharkiv cette semaine.

« Des milliers de personnes ont pu se mettre en sécurité, mais il ne faut pas oublier que beaucoup d’autres sont restées sur place, que leur mobilité soit réduite ou qu’elles aient fait le choix de ne pas quitter leur domicile. Il est de la plus haute importance de prendre toutes les précautions possibles pour faire en sorte que leur vie et leurs biens soient protégés en tout temps, de même que les infrastructures civiles dont elles dépendent. »

Le CICR aide depuis deux ans les autorités locales de la région de Kharkiv à faire face aux conséquences des coupures d’eau et d’électricité, toujours plus fréquentes. Il est également en train de mettre en place un soutien supplémentaire pour améliorer l’accès à l’électricité et au chauffage, et permettre ainsi à plus de 23 000 familles de se chauffer pendant la prochaine saison hivernale.

Le conflit armé international qui oppose la Russie à l’Ukraine a infligé de lourdes pertes et de profondes souffrances aux populations civiles, ainsi que de graves dommages aux infrastructures civiles. Le CICR reste déterminé à soutenir toutes les personnes touchées par ce conflit, quel que soit leur camp, y compris dans le cadre de l’action plus large déployée par le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le CICR rappelle aux parties l’obligation qui incombe aux États de respecter et de faire respecter le droit international humanitaire.