Après l’exode massif de la population, conséquence de la reprise des hostilités au Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, le CICR en tant qu’intermédiaire neutre dans les conflits armés, tente d’apporter une assistance aux plus vulnérables.

Certaines d’entre elles ne sont pas parties, par choix ou par incapacité à se déplacer. Depuis le regain de violence, le CICR tente d’aider ces victimes, en leur apportant de l’aide pour contacter leurs proches ou encore trouver un moyen de transport.

Les équipes sur place se chargent également de la gestion des dépouilles mortelles, de leur évacuation vers des morgues en s’assurant qu’elles sont traitées dans la dignité. Les débris de guerre non explosés sont aussi parmi les préoccupations du CICR car ils exposent d’autant plus les personnes restées chez elles.

« L’hiver approche. Par expérience je sais qu’il est très rigoureux ici », explique Chris Poole, expert CICR en contamination par les armes. « Le temps presse. Nous devons intervenir dans ces domaines, avec l’expertise nécessaire, avec le matériel nécessaire ».

Villes et villages ont des allures de cités-fantômes abandonnées aux chats et aux chiens. Parfois, on aperçoit une rare silhouette. Maisons, magasins, bureaux ont été désertés. Mais, au fur et à mesure des avancées dans les rues, de nouvelles personnes sont découvertes comme cette personne qui s’est abritée dans un kiosque de centre commercial. Les gens croisés reçoivent pain et eau et apprécient de pouvoir utiliser un téléphone pour donner des nouvelles à des proches ou des amis.

C’est l’histoire de cet homme qui vit avec son père de 92 ans dans un village reculé dans la montagne. Depuis plusieurs semaines, ils vivent sans électricité, sans radio, ni télé, coupés du monde. « Je vous ai vus de loin. J’allais chercher de l’eau», raconte Aharon Ghazaryan aux membres de l’équipe CICR.

« Je n’ai pas pu fuir car mon père est trop âgé, intransportable. »