Le droit international humanitaire doit être connu de tous. Sensibiliser les combattants et dirigeants, en premier chef, mais aussi le grand public et, en amont les journalistes est indispensable.

On dit que le CICR est le gardien des Conventions de Genève. Cela est juste puisqu’il en est l’auteur ; une rédaction commencée en 1864, achevée en 1949 et enrichie avec les protocoles additionnels de 1977. Nommément cité dans les Conventions, le CICR dispose d’un mandat unique confié par les 196 Etats parties qui définit, entre autres son rôle d’intermédiaire neutre dans les conflits armés.I

Les Conventions de Genève protègent tout belligérant mis hors de combat parce que blessé ou capturé. Il protège aussi toutes les personnes qui ne prennent pas part aux hostilités – l’immense majorité des victimes des conflits armés : les civils.

A travers l’article premier commun des Conventions, les 196 Etats se sont engagés à « respecter et à faire respecter » le droit des victimes des conflits armés internationaux. S’agissant d’autres types de conflit, l’Article III commun à toutes les Conventions de Genève ou encore le droit coutumier accordent un même niveau de protection aux victimes.

Voici un question-réponse fort utile pour qui veut/doit comprendre les fondamentaux du droit international humanitaire :

Qu’est ce que le droit international humanitaire (DIH) ?

Le droit international humanitaire (DIH) est un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, vise à atténuer les effets des conflits armés. Il protège les personnes qui ne participent pas, ou ne participent plus, aux combats (comme les civils, le personnel médical, les travailleurs humanitaires, les blessés, les malades, les soldats naufragés, les prisonniers de guerre ou les autres détenus). Il restreint par ailleurs le choix des moyens et méthodes de guerre (par exemple, l’utilisation de certaines armes). Le DIH est également appelé « droit de la guerre » ou « droit des conflits armés ».

Le DIH est constitué de traités (les principaux étant les Conventions de Genève et leurs protocoles additionnels) et du droit international coutumier.

Quand le DIH s’applique-t-il ?

Le DIH s’applique uniquement aux situations de conflit armé. Hormis quelques cas nécessitant une mise en œuvre en temps de paix (par exemple pour l’adoption d’une législation, l’enseignement ou la formation en matière de DIH), le droit international humanitaire ne s’applique pas en dehors des conflits armés.

Il prévoit deux régimes de protection : l’un pour les conflits armés internationaux et l’autre pour les conflits armés non internationaux. Les premiers sont des conflits armés entre deux États ou plus. Les seconds opposent soit des forces armées gouvernementales à un ou plusieurs groupes armés non étatiques, soit différents de ces groupes entre eux. Les règles qui s’appliquent dépendent de la qualification de la situation en tant que conflit armé international ou non international.

Certaines règles du DIH continuent de protéger les victimes des conflits armés même après la fin des hostilités (les détenus ou les personnes portées disparues, par exemple).

Découvrir la suite du Questions-Réponses ici