Une équipe du CICR est parvenue hier à évacuer les enfants de l’orphelinat de Maygoma. Agés de un mois à 15 ans, ils ont pu être mis à l’abri à Wad Madani à environ 200 kilomètres de Khartoum. Au total, 280 enfants et leurs 70 accompagnants ont été extraits de l’enfer des combats.

Pour Jean-Christophe Sandoz, chef de la délégation du CICR au Soudan, « savoir que ces enfants sont enfin en sécurité est un énorme soulagement. Ils ont subi des moments extrêmement difficiles dans une région où le conflit fait rage depuis six semaines et où l’accès aux soins est très difficile ».

Garanties de sécurité obtenues auprès des belligérants

Le CICR a facilité cette évacuation à la demande du ministère du développement social et en étroite coordination avec le ministère de la santé. En tant qu’intermédiaire neutre dans les conflits armés, l’institution a obtenu des parties au conflit les garanties de sécurité nécessaires pour permettre au convoi de rejoindre Wad Madani. Les enfants ont été confiés à la garde du personnel du ministère de la santé.

CICR et Croissant-Rouge soudanais au chevet des victimes

Depuis le début des combats il y a près de deux mois, le CICR coopère étroitement avec le Croissant-Rouge soudanais pour, par exemple, soutenir les hôpitaux en moyens médico-chirurgicaux, aider à recueillir et à identifier les corps de personnes tuées dans les combats ou encore améliorer l’accès à l’eau potable. Les deux organisations travaillent ensemble pour soutenir les familles en quête d’informations de proches portés disparus.

Les victimes ont des droits, les combattants des obligations

Conformément à son mandat confié par les Conventions de Genève protégeant les victimes dans les conflits armés, le CICR maintient le dialogue avec toutes les parties. Ceci permet entre autres de faciliter les évacuations sanitaires des blessés ou encore de rappeler aux belligérants leurs obligations en regard des normes du droit international humanitaire.