Le directeur des opérations du CICR, Martin Schüepp, vient d’achever une mission en Haïti, ravagé par la violence armée et la pauvreté. Les fantomes de 2010, les 280 000 morts du terrible tremblement de terre et les 10 000 morts d’une décenie de choléra sont toujours là. La moitié de la population reste sous « perfusion humanitaire ».

Depuis des décennies, le peuple haïtien fait face à la violence armée. Les conséquences sont désastreuses. Plus de 3 millions de personnes dépendent d’une assistance humanitaire. En de nombreux endroits de la capitale Port-au-Prince, les besoins sont critiques.

« La souffrance est omniprésente à Cité Soleil ou dans d’autres quartiers de Port-au-Prince. J’ai écouté des histoires déchirantes où violence et insécurité interdisent l’accès à la nourriture, aux soins de santé ou encore à l’eau potable ». Martin Schüepp

Se nourrir est un défi

L’accès aux biens de première nécessité – vivres, soins de santé et eau – est limité, voire impossible. L’insécurité a poussé des milliers d’Haïtiens à abandonner leur foyer, les rendant un peu plus vulnérables et dépendants et interdisant par exemple aux enfants de pouvoir se rendre à l’école.

Soutenir le système de santé

Le CICR, comme souvent dans des contextes aussi dégradés, se concentre sur l’essentiel en soutenant par tout moyen le travail de la Croix-Rouge nationale et l’accès aux soins. Il travaille également dans 18 lieux de détention pour endiguer la propagation du choléra que la promiscuité carcérale et la vétusté des installations sanitaires entretiennent.