Alors que le pape François achève une visite au Soudan du sud après avoir exhorté les parties au conflit à s’engager pour la paix, la population continue de subir les conséquences du féroce conflit. Ces derniers mois, les hôpitaux du pays ont à nouveau été confrontés à un afflux important de blessés.

Face au regain de violence, CICR et Croix-Rouge du Soudan du Sud ont intensifié les évacuations médicales et interventions chirurgicales tout en apportant un soutien important aux structures de santé.

« Les conséquences du conflit armé et de la violence sur la population sont dévastatrices » explique Pierre Dorbes, chef de la délégation du CICR à Juba. « Il y a des blessés lourds dont la seule chance de survie dépend de la capacité à pouvoir les évacuer par avion. »

La chirurgie de guerre

À la suite de la dernière escalade de la violence dans l’État de Jonglei et dans la zone administrative du Grand Pibor, 120 patients ont été pris en charge par l’équipe médicale du CICR. 41 d’entre eux avaient été blessés par arme et ont dû être évacués par avion.

L’année dernière, 384 blessés ont été transportés dans les unités chirurgicales gérées par les CICR dans les hôpitaux d’Akobo et de Juba. Ce dernier s’est vu doter par le CICR d’un bloc chirurgical supplémentaire.

Lourd tribut payé par la population

Malgré l’accord de paix, les hostilités se poursuivent. D’importants défis subsistent pour protéger et assister les civils déplacés par milliers. En outre, les violences répétées depuis des années renforcent les pénuries alimentaires, vulnérabilisant davantage de mois en mois les populations.

Laisser libre l’accès humanitaire

« Dans les régions du Haut-Nil, de Warrap ou dans l’État de Jonglei, la population a beaucoup souffert. Tous les acteurs armés doivent respecter et protéger les civils conformément aux règles fondamentales du droit international humanitaire. » rappelle Pierre Dorbes avant de demander « que toute personne impliquée dans le conflit fasse tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. »