Le CICR soutient à Tripoli, Benghazi et Misrata trois centres orthopédiques, indispensables pour appareiller et prodiguer des soins aux quelques 200 000 handicapés en Libye. L’organisation vient d’augmenter de 15 lits les capacités d’hébergement gratuit de l’établissement de Benghazi.

Le 14 décembre 2022, le CICR a inauguré l’extension du Centre de réadaptation physique de Benghazi augmentant de 15 lits les capacités d’hospitalisation. Des cloisons permettent l’accueil tant de femmes que d’hommes. Désormais, l’établissement soutenu par le CICR pourra prendre en charge chaque année quelque 500 patients. Climatisé, facile d’accès pour les patients, sécurisé, gratuit, ce nouveau dortoir contribuera à l’amélioration des services.

De l’appareillage à l’accompagnement

Au-delà des prothèses, orthèses, aides à la marche, le centre orthopédique de Benghazi propose le suivi et la kiné nécessaires à chaque patient. Un accompagnement impératif, particulièrement chez les enfants dont l’adaptation de la prothèse, par exemple, devra se faire tout au long de la croissance.

De l’accompagnement à la réinsertion

Le soutien du CICR s’inscrit également dans la réintégration sociale des personnes handicapées. Ainsi, sont venues s’ajouter à la réadaptation physique des activités sportives et des coups de pouce sous forme de micro-financement de projets. « Le souci du CICR est que les personnes handicapées, même celles vivant en zones reculées, puissent avoir accès aux soins plusieurs jours voire semaines d’affilée dans de bonnes conditions. La réadaptation physique, l’appareillage des patients doivent induire une charge financière la moins lourde possible. Quant à l’hébergement durant toute la durée des soins, il doit rester gratuit. », explique Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation du CICR en Libye.

L’orthopédie, une priorité CICR en Libye

Le domaine de la réadaptation physique en Libye connaît nombre de difficultés en raison de la pénurie de professionnels qualifiés. Plus de 200 000 personnes en Libye auraient, malgré tout, besoin de services de réadaptation physique et d’appareillages. Le CICR soutient trois centres orthopédiques à Tripoli, Benghazi et Misrata grâce au renforcement des capacités et à la formation de personnels.

Une spécialité depuis les années 80

Depuis l’Afghanistan des années 80, le CICR a démultiplié les centres orthopédiques à travers le monde. Initialement ceux-ci venaient renforcer la réponse à la prise en charge des victimes des mines antipersonnel et des munitions de guerre non explosées. Tous ces établissements assurent, au-delà des victimes des conflits de véritables missions de services publics.

Ainsi, le CICR fournit également le matériel nécessaire pour la fabrication des prothèses et des orthèses et les différents traitements de physiothérapie. Il associe également les patients aux activités d’insertion par le sport et propose des formations et suivis d’initiatives microéconomiques permettant de développer des activités génératrices de revenus.