Décrétée par les Nations unies Journée mondiale de l’action humanitaire, le 19 août renvoie à l’attentat meurtrier à Bagdad en 2003 perpétré contre le siège des Nations unies. Elle est aujourd’hui un hommage à tous les volontaires et travailleurs humanitaires.

Au fil des ans, la journée a évolué vers la mise à l’honneur de tous les volontaires et travailleurs de l’action humanitaire qui, parfois au péril de leur vie, se tiennent au chevet des victimes des conflits armés ou des grands fléaux tels le changement climatique, les épidémies ou encore les catastrophes naturelles.

Des centaines de millions à travers la planète

Ils sont, toutes organisations confondues, des dizaines de millions à travers la planète à se soucier du sort des plus faibles et des plus vulnérables. L’indignation est souvent le moteur de leur engagement. Les causes sont nombreuses.

Tous les indicateurs sont au rouge

A l’aune d’un été où chacun a pu tragiquement constater la pertinence des prévisions du GIEC sur le changement climatique ; à l’aune des dizaines de conflits armés actuels et des graves tensions internationales aux perspectives de plus en plus funestes ; à l’aune de la crise alimentaire, symptôme d’un système probablement parvenu à son terme, plus que jamais, l’humanitaire a de l’avenir.

Le principe de responsabilité

Pour autant, il ne saurait dédouaner les Etats de leurs responsabilités à l’égard des victimes s’agissant, par exemple, des conflits armés. Et de rappeler également que l’humanitaire ne règlera pas la litanie de problèmes évoqués plus haut mais bien le politique. En attendant, il fera ce qu’il peut à travers les ONG, les composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi que des agences onusiennes.

#NotATarget

Le 19 août a pour racine la mort de collaborateurs des Nations unies tués dans un attentat à Bagdad en 2003. La journée mondiale de l’humanitaire est ainsi un moment de deuil et de recueillement à la mémoire de tous les volontaires tués en mission. Cette année voit les 10 ans de l’initiative du CICR, « Soins de santé en danger » sur le respect de la mission médicale et l’accès aux victimes en tout temps et toute circonstance ; une obligation à laquelle doit s’astreindre tout porteur d’arme, tout donneur d’ordre. Le #NotATarget (PasUneCible en français) utilisé notamment dans les réseaux sociaux est là pour le rappeler. Il s’agit simplement de l’un des fondamentaux du droit international humanitaire : « on ne tire par sur l’ambulance ».

Savoir d’où l’on vient

Personne ne dispose d’une boule cristal. En revanche, l’adage selon lequel « pour savoir où l’on va, sachons d’où l’on vient » peut aider. Les temps traversés actuellement sont difficiles certes, mais était-ce mieux avant ? A se plonger dans les 160 dernières années de l’action et du droit international humanitaires, on peut en douter. L’humanitaire demeure tragiquement une valeur sûre…

Replongez-vous dans la saga de l’action et du droit international humanitaires.