Samedi 13 juin, dans l’État de Borno (Monguno et Nganzai) au Nigéria, des dizaines de civils ont été tués et blessés, dont beaucoup de femmes et d’enfants. Des infrastructures humanitaires ont également été détruites.

Avec le soutien de la Croix-Rouge nigériane, le Comité international de la Croix-Rouge a évacué par hélicoptère 16 civils blessés, dont quatre femmes, vers son centre chirurgical de l’hôpital d’État de Maiduguri. Un des patients est malheureusement décédé à son arrivée. Les 15 autres ont été soignés et sont maintenant hors de danger.

Par ailleurs, le centre de santé soutenu par le CICR dans un des camps de déplacés de Monguno a été pris entre deux feux lors de l’attaque après avoir échappé deux semaines plus tôt à un incendie.

En 2019, environ 10 300 blessées par armes, notamment explosives, ont reçu des soins chirurgicaux du CICR à l’hôpital d’État de Maiduguri.

Aujourd’hui les préoccupations humanitaires du CICR sont nombreuses :

  • Les établissements de santé de Monguno sont déjà affaiblis par le conflit armé prolongé et la crainte de l’arrivée du Covid-19. L’afflux de patients blessés pendant cette attaque ajoute un stress supplémentaire pour les personnels soignants. Selon l’équipe du CICR sur place, un hôpital local de Monguno n’a plus accès à des articles essentiels pour stabiliser les patients, comme des traitements antalgiques, des gazes et bandages.
  • La distanciation entre les lits pour limiter les risques de propagation du Covid-19 rend encore plus difficile le traitement d’un grand nombre de victimes d’attaques
  • Nombre des civils blessés ou tués pendant l’attaque avaient déjà fui leur foyer à cause du conflit. Ces déplacés dans une grande précarité depuis de nombreuses années à Monguno.

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