Dans la matinée du 10 janvier 1938, en pleine guerre civile espagnole alors que les opposants de Franco défendent Madrid, une explosion puissante et inexpliquée se produit dans le métro de la capitale.

Des dizaines de personnes perdent la vie au cours de cette attaque : civils qui fuient les attentats, utilisateurs quotidiens du métro ainsi que le personnel qui y travaille.

La photo ci-dessus témoigne du quotidien des Madrilènes, forcés de se réfugier dans le métro pour fuir les bombardements fréquents dans la capitale au cours du siège qui durera plus de deux ans.

Activités du CICR durant la guerre civile espagnole

Dès le début du mois d’août 1936, le CICR – qui s’était déjà inquiété précédemment des éventuels besoins en matériel de la Croix-Rouge espagnole – est officiellement requis d’intervenir par cette dernière. Il décide alors d’envoyer un délégué, le Dr Marcel Junod, auprès des deux parties. Les démarches du délégué aboutissent, au mois de septembre 1936, à la signature de deux accords: dans le premier, la Croix-Rouge espagnole accepte l’aide des Sociétés nationales sœurs par l’intermédiaire du CICR, déclare qu’elle s’efforcera de faire respecter l’emblème de la Croix Rouge et offre son appui au Comité international pour la création d’agences de renseignements sur les prisonniers civils et les prisonniers de guerre.

Par le second accord, le gouvernement de Madrid autorise le CICR à œuvrer tant du côté des républicains que de celui des nationalistes. Le Dr Junod se rend ensuite à Burgos, quartier général de la Junte militaire, et obtient des garanties similaires. Le CICR installe alors des délégations dans l’ensemble du pays, dont le nombre et le siège évolueront en fonction du cours de la guerre. La délégation du CICR en Espagne fermera ses portes à la mi-septembre 1939. En savoir plus